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Ce film qui se distingue déjà par l’originalité du scénario, la qualité de la préparation, et sa liberté de ton, montrera au passage quelques créations de la « movida » artistique actuelle tout en abordant un sujet de fond : le Maroc vu à travers les yeux d’une adolescente du bled. De retour en France, Myriam Bakir a aligné deux courts métrages « Demain on tourne » (1993) puis « Lettres à Elise » (1996) ; ensuite cap sur le Maroc avec deux autres courts métrages remarqués.
Par ailleurs, Benchehida a assuré le premier rôle au court métrage «Sékatrices» de Mehdi Salmi, l’un des meilleurs réalisateurs de la jeune génération issue de l’immigration: une femme en quête de la vérité, traquant un psychiatre qui viole les femmes. Elle a été choisie également pour jouer dans un long métrage franco-italien.
A la base, Noufissa est lauréate de l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de tourisme à Montpellier et diplômée du Conservatoire Communal des arts dramatiques à Casablanca. Actuellement, elle prépare une pièce théâtrale et un festival culturel en France. Cette actrice hypersensible opte pour les films d’action qui exigent la spontanéité de l’interprétation et reposent sur le suspense et l’intrigue, ce qui lui a valu une grande estime auprès du public. Ses fans ont bien apprécié son rôle dans le film syrien « Moulouk Attawaif » qui a marqué les esprits. «Je dois mon répertoire cinématographique à ma formation théâtrale qui m’a permis de jouer des rôles à l’américaine. J’estime que le théâtre est une grande école pour les comédiens cherchant à améliorer davantage leurs savoirs artistiques. Ainsi, mes rôles policiers resteront uniques dans mon palmarès. C’est une expérience pleine de découverte, de passion, de jeu et d’action.
Travailler avec des réalisateurs créatifs est un plaisir indescriptible. Il y a une grande complicité de jeu entre mes collègues. Les films d’action m’ont bien marquée avec le rôle complexe que j’ai interprété où il y avait beaucoup de sentiments et de caractère. Ce n’était que du plaisir partagé. Surtout qu’à la fin, j’étais félicitée par les téléspectateurs. C’est là qu’on se rend compte des efforts déployés avec passion... j’essaie d’interpréter les rôles que les réalisateurs me confient en toute confiance et sincérité, notamment ceux qui ont trait aux phénomènes de société sous leurs différents aspects. Le Maroc regorge d’artistes pleins d’enthousiasme et de jeunes qui sont en train de prendre le relais. L’avenir du cinéma marocain est prometteur et assuré», confie-t-elle à Libé.