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Selon le quotidien espagnol El Pais qui a relayé cette information samedi sur son portail, les travaux dureront dix mois et coûteront près de 18 millions d’euros (8,3 millions pour Sebta et 9,5 millions pour Mellilia). Et de préciser que «les fils de fer barbelés seront remplacés par d'autres éléments moins nocifs dont le ministère n'a pas encore spécifié la nature».
D’après la même source, le retrait de ces barbelés «s'inscrit dans un projet de renforcement et de modernisation de la frontière élargie, dont le coût total s'élève à 32 millions d'euros. Pendant les travaux, l’Espagne et le Maroc renforceront les mesures de sécurité des deux côtés de la barrière».
Selon le journal «El Español», le gouvernement de Pedro Sánchez a demandé l’aide du Maroc pour protéger le périmètre entre les présides occupés et le reste du pays. «Les entretiens entre Madrid et Rabat sont constants depuis la décision de retrait des barbelés de Sebta et Mellilia, prise lors du Conseil des ministres en janvier dernier. Les travaux débuteront en ce mois de novembre et le gouvernement ne souhaite pas que des incidents ou des assauts massifs aient lieu au cours de cette période», a affirmé la même source.
Par ailleurs, plusieurs ONG ont salué la décision du gouvernement espagnol, tout en affirmant qu’elle reste insuffisante pour mettre fin à la violation des droits des migrants.
«Le retrait des barbelés évitera certainement des dangers inutiles, mais pas tous», a ainsi mis en garde le directeur d’Amnesty international, Esteban Beltrán, qui a estimé qu’il existe encore de nombreux obstacles».
Pour sa part, Carlos Arce, coordinateur des migrations au sein de l'Association des droits de l'Homme en Andalousie (APDHA), a souligné que les barbelés de Sebta et Mellilia sont «l'un des problèmes mineurs que ce nouveau gouvernement va devoir affronter», tout en affirmant que le principal problème, selon lui, demeure l’absence de voies d’accès légales et sûres vers l’Espagne.
«La violation des droits des migrants et l’augmentation du nombre de décès en Méditerranée ne vont pas s'arrêter. Les barbelés ne sont qu'un symptôme de la maladie qui ronge les frontières européennes et notamment celles de l'Espagne », a-t-il souligné.
Il convient de rappeler qu’il y a quelques années, sur une initiative du groupe parlementaire du PSOE, alors dans l’opposition, une commission de la Chambre des députés avait -vainement- demandé au gouvernement conservateur de Mariano Rajoy de démanteler les barrières barbelées. Depuis des années, des milliers de migrants tentent de traverser la barrière longue de 12 km entre Mellilia et le reste du Maroc ou celle longue de 8 km au niveau de Sebta, en escaladant les grillages, en nageant le long des côtes ou en se cachant dans des véhicules. Résultat des courses : l'Espagne est de plus en plus visée par les migrants irréguliers qui tentent d'atteindre l'Europe. En 2017, leur nombre avait atteint un record avec près de 22.900 personnes, selon l'agence Frontex.