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Côté pression fiscale, les résultats du CMC sont clairs : «75% des professionnels la qualifient de négative contre 45%. Le reste des questionnés avait des réponses mitigées», a expliqué Ahmed Laaboudi du CMC. Celui-ci a affirmé, toujours dans le cadre du volet relatif à la pression fiscale, que 47% des questionnés sont satisfaits de la qualité de leurs relations avec l’administration, surtout au niveau des déclarations et du paiement. Mais ils trouvent que les volets information et recours mériteraient bien d’être revus dans leur ensemble. Et pour résumer le premier axe du sondage, celui de la pression fiscale, Laaboudi a ouvert la parenthèse pour montrer, aux yeux des professionnels, l’importance de la stabilité juridique et réglementaire dans le choix d’investir. Un constat justifié par les chiffres de l’étude du CMC : «65% des enquêtés sont pour plus de stabilité juridique et réglementaire».
Le second axe de l’étude focalise sur les abattements et les incitations fiscaux. Ainsi, «63% ne bénéficient pas de l’abattement fiscal contre 27% seulement», précise le CMC. Quant à la compétitivité fiscale, elle est loin de cadrer avec les attentes des différents secteurs. Surtout que les prélèvements obligatoires sont trop élevés selon 38% des professionnels alors que 60% d’entre eux les qualifient d’élevés, notamment pour ce qui est de l’IS et l’IR. En somme, «90% des questionnés estiment que ces prélèvements sont trop élevés comparativement aux pays de la région. Ce qui engendre un recul dans les Investissements des étrangers au Maroc», affirme Laaboudi. Et d’ajouter : «En comparant les avantages fiscaux marocains à ceux du Maghreb, le Maroc est loin d’être attractif pour les IDE. Un constat appuyé par les derniers chiffres du sondage puisque 72% des professionnels jugent que nous ne sommes pas compétitifs sur le plan fiscal. Pire, nous sommes mal classés».
Rappelons que le sondage de ce Centre présidé par Habib El Malki et dont les résultats ont été rendus publics hier lors de la 20ème rencontre annuelle a été effectué conformément aux normes. Ainsi, toutes les précautions ont-elles été prises pour que les résultats soient significatifs et crédibles : la presque totalité des fédérations professionnelles, des Chambres de commerce et d’industrie, des opérateurs locaux, tous secteurs confondus, y ont eu leur mot à dire.