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Les chiffres de le e-recrutement au Maroc laissent à penser que sa croissance va se poursuivre voire s’amplifier. De plus que la conjoncture économique de crise ne semble pourtant pas avoir découragé des opérateurs à se lancer sur ce marché.
Les sites de recrutement (job board) ont fait entrer le marché de l’emploi marocain dans le “troisième millénaire”, affirme Ali Serhani, consultant Ressources humaines associé de cabinet de recrutement Gesper conseil.
Le e-recrutement constitue, en effet, un marché virtuel qui assure une grande possibilité de rencontres entre les employeurs et les candidats, soit plus 406.000 chercheurs d’emploi inscrits et plus de 1700 entreprises clientes sur les trois sites privés marocains. Pour leur part, les concepteurs des sites de recrutement en ligne et les sites des entreprises déploient des efforts considérables pour simplifier la recherche d’embauche pour les candidats et pour les dirigeants.
Selon une enquête effectuée par investRh, un cabinet de recrutement, l’internet a bouleversé les modes de recherche d’emploi. Sur la base d’un échantillon de 4000 personnes, 96,4% optent pour le net comme mode favori de recrutement et que 28% d’entre elles ont été recrutées par voie d’annonce internet.
Ces chiffres démontrent que l’Internet s’impose comme un outil incontournable de recherche d’emploi pour les jeunes diplômés et pour les entreprises. De même qu’ils reflètent l’engouement pour le Web aussi bien des recruteurs que les chercheurs d’emploi.
Le succès de l’internet repose principalement sur le fait qu’il décuple les possibilités en matière de diffusion de l’information et l’interactivité entre ses utilisateurs.
L’expansion des sites de recrutement est directement liée au développement du marché de l’internet. Le marché Internet au Maroc a enregistré une augmentation dans le parc global de 10,17% au cours du premier trimestre 2009, de 43,41% par rapport à mars 2008 et de 92,54% depuis mars 2007. Au Maroc, on compte 6,6 millions d’internautes selon les dernières publications de l’Agence nationale de réglementation de la télécommunication (ARNT). En outre, la compétition entre les trois opérateurs a, elle aussi, dynamisé le marché de l’emploi. L’avantage que présente l’internet réside dans la diffusion et le traitement de l’information de manière décentralisée, en temps réel et à faible coût. En d’autres termes, le coût de recrutement est trois fois moins cher que la procédure d’embauche classique. En France, le recrutement via le net est cinq fois moins cher que celui fait à travers un support de presse classique, indique Pierre Eric Sutter, un acteur français des NTIC au RH.
En effet, lancer un site de recrutement en ligne est devenu très facile surtout avec le développement considérable du secteur de l’informatique, épine dorsale de toute croissance économique. Les codes informatiques se trouvent sur Internet et un ordinateur personnel suffit pour démarrer le site. Le coût d’hébergement moins cher, le paiement en ligne et la faiblesse des autres frais pour le lancement de site, sont autant de facteurs, qui favorisent le développement de ce genre d’affaire.
Sur le plan juridique, aucune procédure particulière n’est exigible pour la création d’un site d’e-recrutement. De même que le Code du travail n’a prévu aucune disposition spéciale quant au rapprochement entre l’offre et la demande d’emploi sur Internet, étant donné que cette nouvelle forme d’intermédiation n’est apparue que très récemment au Maroc. Les conditions pour l’installation de sites de l’e-recrutement au Maroc, sont arrêtées directement entre les initiateurs desdits sites et les opérateurs de télécommunications, via une convention ou un protocole de partenariat.
Par ailleurs, l’autorisation d’exercer l’activité d’intermédiation sur le marché du travail est limitée aux Agences disposant d’un capital social au moins égal à 100.000 dh, avec l’obligation de déposer, auprès de la Caisse de Dépôt et de Gestion, une caution CDG équivalente à cinquante fois la valeur globale annuelle du SMIG. Les postulants pour l’exercice de cette activité ne doivent pas avoir été condamnés à une peine d’emprisonnement supérieure à trois mois.
Pour leur part, les responsables d’amaljob, affirment que « l’e-recrutement est directement lié au dynamisme du marché de l’emploi et que tous les indicateurs prouvent que le recrutement en ligne est en pleine expansion». Cette situation explique la multiplication des sites de recrutement dans les trois dernières années. Actuellement, le Maroc dispose d’une dizaine de sites de recrutement en ligne.
Par conséquent, la multiplication des jobs boards, « démocratise l’e-recrutement au Maroc, permet une réelle transparence et offre les meilleurs prix de recrutement sur le marché tout en garantissant un service de qualité », souligne Houda Farrahe, Country Manager de bayt.com.
Quant à Philipe Montant, directeur général de rekrute.com, il affirme que « le e-recrutement au Maroc est un secteur d’investissement prometteur à condition d’être très professionnel et de maitriser le recrutement en ligne et ses spécialités ».