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« Une rencontre pour faire connaître l’expérience marocaine en matière de contribution du secteur privé dans le développement social et durable et ce à travers les actions de la CGEM », a indiqué Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, lors de son intervention. Et d’ajouter que ce Forum intervient dans un contexte spécifique vu que les conditions économiques et sociales exigent que tous les acteurs que ce soit les autorités publiques, le secteur privé ou la société civile, unissent leurs efforts afin d’asseoir une culture empreinte de justice sociale en assurant un développement durable à toutes les franges de la société.
Pour Mme Hakkaoui, la stabilité politique et la paix sociale sont à même de créer le climat propice à l’épanouissement de l’entreprise. « Une entreprise réussie est une entreprise citoyenne qui se soucie plus du bien-être des citoyens que de réaliser des profits », a-t-elle encore précisé. Pour ce, les organisateurs se sont donné pour mission de réaliser certains objectifs, à savoir consolider la prise de conscience quant au rôle de la responsabilité sociale, œuvrer afin que le travail social devienne une priorité, développer la coopération entre les deux pays et faire en sorte que les entreprises coréennes puissent entreprendre des projets sociaux en partenariat avec les responsables marocains.
Salah Eddine Kadmiri, vice-président de la CGEM, a quant à lui mis l’accent sur le fait que la RSE, thématique d’actualité à l’échelle mondiale, tend à raffermir davantage les relations commerciales, à assumer leur pérennité sur la base de principes et de valeurs communes.
Accepter la RSE dans le cadre d’une démarche globale constitue un excellent levier pour améliorer la qualité et la productivité de l’entreprise, et ce à travers la maîtrise des risques sociaux et environnementaux, a encore ajouté M. Kadmiri. Cette démarche constructive leur permet d’assurer une meilleure cohésion et de se différencier sur le marché. L’adhésion des entreprises à cette stratégie renforce leur mise à niveau. « Elle constitue une condition essentielle pour améliorer l’attractivité du Maroc dans un contexte économique marqué par la mondialisation. Elle est également de nature à contribuer efficacement au développement humain et à la lutte contre la précarité et la pauvreté », n’a-t-il pas manqué de préciser. L’occasion pour l’intervenant de rappeler les grandes phases qui ont marqué les réalisations de la CGEM pour la promotion et le développement de l’entrepreneuriat citoyen et responsable.
Ainsi, en 2004, la CGEM a encouragé l’ouverture des entreprises sur l’environnement socioéconomique par la création de la commission de proximité sociale. Le but est d’accompagner la réflexion, la mise en œuvre et le financement par les entreprises de projets de proximité initiés avec les associations de quartier défavorisés.
Cette initiative a donné lieu à quatre forums annuels. Elle a permis la réalisation de plus de 200 projets dans différents domaines luttant contre la marginalisation des jeunes. En 2006, la CGEM a mis en place une commission entièrement dédiée à la RSE. Elle a pour mission de vulgariser au sein de nos entreprises la culture managériale de responsabilité sociale et de développement durable. Le choix de la CGEM s’est matérialisé par l’adoption de la Charte de responsabilité sociale en conformité avec les normes internationales de responsabilité sociale. L’enjeu est de reconnaître et de valoriser les entreprises engagées dans cette voie et de les valoriser également près de leurs partenaires.
Fouad Benseddik, directeur des méthodes et des relations institutionnelles de Vigeo group, a évoqué, pour sa part, les « fondamentaux de la RSE : concepts et référentiels ». Dans ce cadre, il a insisté sur le rôle joué par les groupes de pression en matière de RSE, « des ONG de plaidoyer internationalisées et de plus en plus influentes ». Elles exigent des entreprises de rendre des comptes dans certains domaines comme les droits de l’Homme ou la protection de l’environnement. C’est le même esprit qui a animé le Pacte mondial des Nations unies, lancé en 2000 et qui est une initiative personnelle de l’ancien secrétaire général, destinée à rassembler les entreprises, les organismes des Nations unies, le monde du travail et la société civile autour de certains principes.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, en 2014, l’Union européenne va adopter une directive sur la responsabilité sociale des entreprises. Ces dernières se verront obligées de publier un reporting à la fois social et environnemental. «Quant au Maroc, il a pris le train au bon moment, a expliqué M. Benseddik, avec en 2005, les Intégrales de l’investissement et en 2006 l’adoption de la Charte de la responsabilité sociale de la CGEM ».
La seconde session du Forum a été marquée par l’intervention des opérateurs économiques du Maroc et de la Corée qui ont apporté leurs témoignages sur les bonnes pratiques des entreprises.