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Contrairement aux déclarations de quelques responsables selon lesquelles cette intervention était modérée, le bilan dressé par cette ONG prouve le contraire et précise que l’opération en question était bel et bien musclée.
A Inezgane, plus de 100 enseignants ont été blessés dont 50 ont été transportés à l’hôpital (quelques-uns souffrant même de blessures graves : fractures, hémorragie…).
A Marrakech, 20 enseignants furent blessés (dont l’un souffrant de paralysie partielle), poursuit la même source en précisant qu’à Tanger, 8 enseignants ont été grièvement blessés et que 40 cas similaires ont été enregistrés à Casablanca.
Le bureau central de l’AMDH a, par ailleurs, indiqué que ces événements constituent « une flagrante violation par l’Etat marocain de ses engagements internationaux en matière de droits de l’Homme ».
Le comble, poursuit son rapport, c’est que les autorités médicales ont refusé de délivrer des certificats médicaux attestant des dommages corporels causés aux enseignants lors des faits incriminés.
La répression des enseignants stagiaires, faut-il le rappeler, n’est qu’un cas dans la longue liste attestant de l’usage excessif par les autorités de la force contre les manifestants pacifiques en violation des dispositions pertinentes de la Constitution de 2011 qui précisent: «Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portant atteinte à la dignité. La pratique de la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi ».
Entre autres cas graves enregistrés depuis l’investiture du gouvernement Benkirane, il y a lieu de citer la répression féroce de la manifestation organisée en octobre dernier à Rabat pour dénoncer la mauvaise organisation du Hajj par l’Arabie Saoudite, celle initiée par les étudiants en médecine l’année dernière pour réclamer leurs droits, le sit-in du mouvement amazigh en février 2013, ou encore la manifestation contre l’opération «Tempête de fermeté» au Yémen. La répression n’a même pas épargné les handicapés puisque ces derniers ont eux aussi subi les affres des bastonnades policières.
«Les violations des droits de l’Homme se sont poursuivies de plus belle sous la houlette de ce gouvernement», nous a assuré Abdelilah Benabdesselam, vice-président de l’AMDH.
Elles se sont même accentuées depuis la déclaration du ministre de l’Intérieur au Parlement en juillet 2014 accusant des associations de droits de l’Homme d’avoir un agenda extérieur servant d’autres intérêts «sous prétexte de travailler pour les droits de l’Homme», et qu’elles portent, ainsi, atteinte à la sécurité du pays. «Depuis lors, le droit de manifester et de constituer des associations ne cesse d’être bafoué par le gouvernement», a-t-il affirmé en rappelant que «les autorités ont interdit près de 100 activités de l’AMDH depuis 2014».
Le vice-président de cette ONG s’est également inscrit en faux contre le fait que le gouvernement se disculpe de toute responsabilité dans cette situation. «A entendre le chef du gouvernement, le ministre de la Communication et le ministre de la Justice et des Libertés prétexter qu’ils ne sont pas responsables de ce qui s’est passé, cela signifie qu’ils dédaignent l’opinion publique. Si le chef du gouvernement n’a nulle autorité sur le ministre de l’Intérieur, qu’il le dise clairement».