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La présentation des budgets sectoriels est comme de coutume un moment fort de la vie parlementaire qui, d’un coup, n’est plus un long fleuve tranquille. D’une commission à l’autre, les débats sont intenses et les échanges vifs. «Souvent, la polémique éclate au moment où l’on s’attend le moins. Un député qui hausse le ton, un ministre qui se lâche. Ce sont autant de séquences qui peuvent rythmer ces longues séances en commission qui durent plus de huit heures», témoigne cette députée de l’opposition.
Finies les commissions «star», celles qui faisaient le plein, jouant à guichets fermés. En commission, la question de l’assiduité semble avoir été plus ou moins dépassée. De celle dédiée à l’intérieur, les collectivités territoriales, le logement et la politique de la ville en passant par celle en charge de la justice, la législation et les droits de l'Homme ou encore celle de l'enseignement de la culture et de la communication, les commissions parlementaires ne sont plus boudées même si certains départements tiennent, plus que d’autres, le haut de l’affiche.
Le député usfpéiste Hassan Tariq explique cette mobilisation autour du projet de loi de Finances. En l’absence d’une nouvelle déclaration gouvernementale et d’une investiture par les députés à la suite de la nomination du gouvernement Benkirane II, c’est le Budget 2014 qui sera soumis au vote de confiance que rejette le chef de l’Exécutif.
A chaque commission, sa part de révélations ministérielles et de colères parlementaires. A la commission de la justice, la législation et des droits de l’Homme, c’est Mustapha Ramid qui a fait l’événement jeudi dernier. Interpellé par la députée socialiste Hasna Abouzaid sur l’absence de réformes alors que le Maroc a besoin de « martyrs de la réforme », pour citer cette membre du Bureau politique du parti de la Rose, le ministre de la Justice et des Libertés est sorti de ses gongs avant de faire l’étrange révélation de ses deux tentatives de démission. «Une première fois dans le cadre de l’affaire Khalid Alioua à cause des pressions que j’ai reçues », lancera-t-il avant d’évoquer sa seconde démission remise au chef du gouvernement mais sans en expliquer ni les circonstances ni les raisons.
«Un ministre, ça
démissionne ou ça…»
« On croyait que les ministres PJD avaient dépassé le syndrome de la menace de démission. Ramid dit qu’il a failli le faire à deux reprises. Qui l’en a empêché s’il le fait au nom de principes et de convictions? Chevènement l’a bien dit : un ministre, ça …. ou ça démissionne ! » s’exclame ce parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires. Les travaux en commission sont toujours le théâtre de passe d’armes entre majorité et opposition. A la commission des affaires étrangères, la députée PAM Fatiha Layadi a fermement revendiqué son droit à la parole en tant qu’opposition. Le président haraki de la commission avait une nette tendance à ne donner la parole qu’aux députés de la majorité…
Les débats parlementaires sur la loi de Finances donnent à voir et à écouter aussi des ministres qui rompent avec la langue de bois, qui font dans la transparence, tenant presque le même langage que l’opposition. Ici, la palme d’or devrait revenir à Housseine El Ouardi, le ministre PPS de la Santé. «Les hôpitaux publics disposent d’un lit pour 1000 citoyens », révèlera-t-il aux députés membres de la 1ère Chambre. Autre aveu d’impuissance à «saluer», celui d’Aziz Rabbah. Le ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique n’a pas caché son insatisfaction de voir le budget de son département revu à la baisse. Les 5,7 MMDH qui lui ont été alloués, a-t-il expliqué en commission, ne suffiront pas à financer les projets d’infrastructures (autoroutes, ports et aéroports) programmés cette année.
En commission, des révélations surprenantes sont parfois émises. Ainsi en est-il de la demande de députés istiqlaliens qui ont demandé au ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, de présenter le dossier du Sahara de l'Est lors de la prochaine réunion de la commission de décolonisation aux Nations unies. Autre demande formulée par quelques parlementaires qui laisse perplexe, celle relative au budget de l’Administration de la défense nationale. Des députés ont demandé que ce budget épargné par la politique d’austérité du gouvernement Benkirane soit revu à la hausse et ce « pour contrer l’Algérie qui ne cesse de menacer l’intégrité territoriale du Maroc». De longs débats, des échanges intenses, des colères aussi. Heureusement que les plateaux repas fournis par un célèbre traiteur de la place réussissent à calmer les esprits tout en continuant d’alimenter les discussions.