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"Céline aurait peut-être été la plus grande chanteuse québécoise, mais avec René, elle est devenue la plus grande chanteuse au monde", se plaisait à dire le parolier québecois Luc Plamondon.
Né en janvier 1942 à Montréal dans une famille libano-syrienne, René Angélil a poussé la chansonnette dans un groupe yéyé, "Les Baronets" puis s'est essayé à la comédie avant finalement de se replier sur le métier d'agent.
La chance tourne en 1981 quand il perd son seul contrat avec la chanteuse Ginette Reno. Cette autre grande voix du Québec lui fait faux bond. Découragé, humilié même, René Angélil écoute un essai d'une adolescente de 12 ans qui allait changer le cours de sa vie.
"Un miracle s'est produit", devait-il avouer un peu plus tard. "Quand j'ai entendu cette voix-là, je n'avais jamais rien entendu de tel. Pour moi c'est la plus belle voix du monde". Ce coup du destin marquait le début de sa fructueuse relation avec la chanteuse à la voix d'or, Céline Dion.
Homme d'affaires gourmand, négociateur intraitable, son plan pour la jeune Québécoise était simple: en faire la plus grande chanteuse de la planète. Avec le talent de Céline comme son atout principal, il lui restait à bien jouer cette carte maîtresse pour remporter son pari.
L'ascension a été rapide, dès 1983 Céline Dion devient la première Canadienne à recevoir un disque d'or en France. Le reste de l'histoire a tout d'un conte de fée, signature avec de grands labels, collaborations avec Jean-Jacques Goldman, Barbra Streisand ou Stevie Wonder et tournées mondiales.
Pour un joueur de la trempe de René Angélil, le chemin a mené naturellement jusqu'à l'empire du jeu, Las Vegas avec des contrats mirobolants, dont le dernier sur 10 ans pour 70 concerts par an avec un cachet estimé à 500.000 dollars par représentation.
René Angélil a tout misé sur sa Céline. Pendant plus de 30 ans, il a mené sa carrière d'une main ferme et multiplié les investissements (restaurants, discothèque à Las Vegas, golf..) sans oublier les produits dérivés (parfum, vêtements et accessoires...).
"Du talent, il en faut, mais un gérant comme ça, il n'y en a pas deux. 99,9% de ce qui m'arrive, René en est la cause", se plaisait à dire Céline Dion, rapporte l’AFP.
Sur la relation d'affaire fusionnelle, s'est calquée une histoire d'amour. De 26 ans son aîné, l'annonce de leur idylle à la fin des années 80 a fait le bonheur des magazines people et... un grand froid avec la famille de la chanteuse. "Ma mère a voulu le tuer", devait confier Céline après la réconciliation.
Père de trois enfants issus de deux unions précédentes, René Angélil a d'abord été charmé par la voix de l'artiste avec qui il a eu trois autres enfants. "J'étais amoureux de son talent depuis le premier jour et c'est arrivé comme ça, un jour, on était en Irlande, comme dans un film... Le coeur n'a pas d'âge", disait-il dans un reportage consacré à son union avec la star.
Affaibli fin 2013 par la récidive d'un cancer de la gorge, René avait laissé en 2014 la direction de l'empire à Aldo Giampaolo, un ami de longue date. Pour Céline, ses trois enfants et une équipe rodée par René, "The Show Must Go On", comme l'imprésario et défunt mari se plaisait à le répéter en mantra.
Dans un entretien avant la reprise de ses concerts à Las Vegas fin août 2015, la chanteuse avait révélé avec émotion l'un des derniers souhaits de René, "mourir dans ses bras". Voeu exaucé, il s'est éteint à sa résidence de Las Vegas.