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Selon Habib El Malki, membre du Bureau politique de l’USFP, la situation politique actuelle se caractérise par des régressions et des contradictions. Il a rappelé que la question «où va le Maroc», a été déjà posée par l’USFP et qu’elle constitue un sujet de discussions avec d’autres partis politiques.
Pour lui, le Maroc vit un phénomène grave : l’intrusion des inconnus dans le champ politique. «La politique est pratiquée par des non politiciens et des réseaux mafieux qui dépassent l’autorité des partis politiques», a-t-il déploré. Pour l’intervenant, la politique est devenue une marchandise qu’on met en vente dans certaines circonstances. Il est temps non pas de réhabiliter la politique, mais de la sauver, en jetant les jalons de nouveaux horizons.
M. El Malki a ajouté que si toute la classe politique est unanime sur le diagnostic de la situation actuelle, il faut en revanche procéder à une réforme politique et constitutionnelle et redéfinir les règles du jeu. «Le Maroc a connu une expérience riche, au cours des douze dernières années. Je crois qu’il est temps de la constitutionnaliser en coordination avec les autres », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mohamed Ojar, membre du bureau politique du RNI, a souligné qu’un discours de crise sur les partis politiques est improductif et que ces derniers sont victimes d’une machination et d’une campagne de dénigrement féroce. Les formations politiques, a-t-il ajouté, ne sont pas les seuls acteurs de la scène politique. Concernant la situation actuelle de l’échiquier politique, Mohamed Ojar estime : «Aujourd’hui, on vit une réalité politique surréaliste, un état métaphysique étrange. Pire, on peut parler d’une dynamique suicidaire où le politique est dénaturé et l’acte électoral falsifié. La sphère politique est en panne ». Il a également rappelé qu’au Maroc, on ne tire pas de leçons de nos expériences. Il a donné l’exemple des élections législatives de 2007 et leurs conséquences: «On s’est adonné à des séances d’autoflagation pendant des mois, et après chacun a repris son chemin comme si de rien n’était». Le responsable Rniste a conclu son intervention en se demandant si l’Etat fait montre d’une vraie volonté de normaliser le processus démocratique et de sortir de cet état de paralysie.
De son côté, Mohamed Lansar, premier secrétaire du Mouvement populaire, a précis que la classe politique est hétérogène, et qu’on peut parler de classes politiques. Il a ajouté que le changement de la situation actuelle du champ politique marocain est tributaire de l’existence de certaines conditions, en l’occurrence, un nouveau cadre juridique. Lahcien Daoudi, membre du bureau politique du PJD, la situation politique au Maroc est confuse, pensant qu’il y a un décalage entre la réalité et les discours. Quant à Saad Alami du PI et Mohamed Kemmou de l’UC, ils ont déploré le manque de culture politique rationnelle et ont demandé la réhabilitation de la politique.
Pour Abdelmalk Kettani, président de l’Association Alternatives, ces propos ont l’air du déjà-vu. Il pense même que ces discours sont effarants du fait qu’ils émanent de dirigeants politiques et non de militants.