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« Cette folle ascension devra se poursuivre jusqu’à l’Aid», nous a indiqué Mohamed Eddahbi, coordinateur général de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP). Il estime cependant que l’envol des prix n’a rien de surprenant. « C’est souvent le cas deux mois avant l’Aid El Kébir », nous a-t-il précisé.
Pour lui, les causes de cette flambée sont diverses. D’abord, le déséquilibre entre l’offre et la demande. « Cette période de l’année qui coïncide avec l’été, enregistre une forte consommation de viandes et, du coup, on se trouve dans une situation où la demande dépasse l’offre », nous a-t-il expliqué. Une situation davantage amplifiée, précise notre source, par la diminution du nombre de têtes de bétail mises en vente sur le marché. « Aujourd’hui, nombreux sont les éleveurs qui préfèrent garder leur bétail, notamment les moutons, en attendant l’Aid El Kébir pour faire plus de profits», nous a déclaré notre source.
Autre élément expliquant cette augmentation des prix, l’envol des prix des aliments pour le bétail. « Le kilogramme de nourriture destinée au bétail coûte cher bien que l’année agricole soit bonne», nous a indiqué Mohamed Eddahbi avant de nous dévoiler un autre facteur qui impacte les prix, à savoir la contrebande de bétail. «Cette période enregistre un trafic clandestin basé essentiellement sur l’exportation illégale de moutons vers l’Algérie ou la Mauritanie. Ce qui crée une pénurie et une augmentation vertigineuse des prix ».
Et qu’en est-il des prix de la viande blanche qui augmentent à tire-d'aile ? La vague de chaleur qui sévit dernièrement dans le pays explique-t-elle cette flambée des prix ? « Absolument pas », nous ont répondu certains grossistes du marché des volailles de Hay Mohammadi. Selon eux, la hausse des températures n'a pas occasionné une mortalité notable du poulet de chair à l'instar de ce qui s'est passé durant certaines années écoulées.
Pour eux, il est clair que les prix des viandes blanches connaissent une instabilité à chaque période estivale réputée être redoutable pour les aviculteurs qui refusent de prendre des risques de peur de subir les contrecoups de la mortalité en pareille période.
Mais il n’y a pas que la chaleur qui peut tout expliquer. A en croire nos interlocuteurs, le diktat des spéculateurs qui dominent le marché et fixent les prix explique en partie ce renchérissement. D’après nos sources, la fixation des prix du poulet n'obéit plus à la loi de l'offre et de la demande mais à celle de ces spéculateurs qui manipulent le marché à travers le stockage d'œufs et l’augmentation des prix des aliments du bétail, ce qui entraîne soit une forte baisse de l'offre au niveau du marché, soit une hausse de celle-ci.