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Pour le ministre, la convention avec le constructeur français va changer "définitivement le secteur automobile au Maroc", qui est selon lui le premier secteur exportateur du Royaume depuis trois ans.
"Les conventions que nous avons signées avec le gouvernement marocain vont plus que doubler le chiffre d'affaires de Renault au Maroc avec un objectif de deux milliards d'euros dans quelques années", a indiqué à l'AFP le directeur des opérations de la région Afrique-Moyen Orient-Inde de Renault, Bernard Cambier.
"Le 'Made in Morocco' que nous faisons (actuellement dans les deux usines de Renault au Maroc) est de grande qualité et au meilleur de la qualité de toutes nos usines (dans le monde)", s'est également félicité le dirigeant du constructeur automobile.
"Je pense qu'avec les accords que nous avons signés, nous allons pouvoir continuer la très belle histoire de Renault au Maroc", a-t-il ajouté.
La région "Afrique, Moyen-Orient et Inde" est le premier marché de Renault hors de l'Europe avec 360.000 unités et les ventes du constructeur français y ont progressé de 16,9% en 2015, avec notamment de bons scores au Maroc (+11,5%), selon des chiffres publiés en janvier.
L'année dernière, le groupe au Losange (Renault, Dacia et Samsung Motors) a enregistré une hausse de 3,3% de ses ventes mondiales, à 2,8 millions d'unités.
Renault et son allié Nissan, alliés depuis 1999, forment le quatrième groupe automobile mondial en volumes.
Pour sa part, l’économiste suisse Jean-Marc Maillard, a souligné qu’en accueillant un énième mégaprojet de l’industrie automobile, le Maroc affirme son leadership à l'échelle du continent africain en tant que pôle de stabilité et de prospérité.
Ce n’est pas fortuit, a fait observer M. Maillard, si le Royaume demeure depuis des années en tête du classement des pays africains les plus mondialisés, d’après l'indice du prestigieux institut suisse KOF.
Le projet "Ecosystème Renault", qui mobilise des investissements de 10 MMDH en vue de développer une plateforme mondiale d'approvisionnement, devra générer un chiffre d'affaires additionnel de 20 MMDH par an, triplant ainsi le montant des achats par le constructeur Renault, de pièces fabriquées sur le territoire marocain.
Cet écosystème permettra de tripler les emplois générés par le géant de l’automobile, en créant 50.000 nouveaux emplois permanents, sachant que la formation des nouveaux cadres sera assurée par les dispositifs déjà éprouvés, dont dispose le secteur automobile national.
De son côté, le professeur universitaire, Idriss El Abbassi a expliqué, dans une déclaration à la MAP, que lorsqu'un groupe de renom, tel que Renault s'installe dans un pays, cela encourage d'autres investisseurs à venir profiter des opportunités offertes.
L'intégration progressive de la filière automobile permettra de faire bénéficier l'économie marocaine de retombées positives sur la compétitivité, l'emploi, la balance commerciale et une plus grande implication dans la chaîne de valeur industrielle, a-t-il fait remarquer.
Pour la deuxième année consécutive, le secteur automobile est le premier secteur exportateur de l'économie marocaine avec 48,59 MMDH en 2015, en hausse par rapport à l'année précédente.
Cette progression des exportations du secteur s'explique essentiellement par la hausse remarquable des ventes de voitures (+24,8 %). Le nombre de voitures exportées a atteint, ainsi, près de 21.000 voitures par mois contre près de 17.000 voitures en 2014.
Toutes ces performances ont permis au secteur automobile de renforcer sa part dans le total des exportations marocaines, qui a gagné 2,7 points, passant de 20 % en 2014 à 22,7 % en 2015.