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A nos confrères de Telquel.ma, le leader haraki a confié avoir déposé sa démission jeudi dernier -probablement en marge du Conseil de gouvernement- et qu’il n’a pas encore reçu de nouvelles. Sa démission serait, croit-il savoir, en cours de traitement. Un euphémisme pour décrire le rythme adopté par Abdelilah Benkirane pour gérer des remaniements dont il n’est, à l’évidence, jamais à l’origine.
« Il lui a fallu six mois pour remplacer l’Istiqlal qui avait claqué la porte de la majorité gouvernementale. Et pendant six longs mois, les ministres istiqlaliens ne faisaient qu’expédier les affaires courantes. Les tractations avec le RNI ont été laborieuses et surtout interminables », se souvient avec amertume cette figure de la coalition au pouvoir.
Quant au Benkirane III, il a fallu pas moins de quatre mois à Abdelilah Benkirane pour remplacer Mohamed Ouzzine, le ministre démissionnaire.
Laenser, le ministre visé par tous les remaniements
Il faut bien le rappeler, ce deuxième remaniement est né de deux crises gouvernementales. La première, survenue en janvier 2015, est intervenue avec ce qui est désormais connu sous l’affaire de la pelouse inondée du Complexe Moulay Abdellah. Mohamed Ouzzine, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, sera contraint à la démission, portant la responsabilité du scandale de la raclette qui a fait le tour du monde en images. C’est le chef du MP qui va assurer son intérim pendant quatre longs mois. Irremplaçable Ouzzine ? La deuxième crise a éclaté un peu plus tard avec le projet de mariage des deux ministres islamistes, Lhabib Choubani et Soumaya Benkhaldoune. L’idylle gouvernementale a un goût amer et un parfum de conservatisme rigoriste en réhabilitant la polygamie au sein de l’institution gouvernementale. Une posture qui n’a pas vraiment gêné le chef du gouvernement et qui a scandalisé les internautes. Les deux ministres seront contraints à la démission. La décision en a-t-elle été prise par un Benkirane qui s’était accommodé d’une telle situation ? Beaucoup en doutent. Dans la foulée, il demandera la démission d’Abdelaadim Guerrouj, le ministre délégué haraki à la Formation professionnelle plus connu sous le nom de l’homme aux chocolats. Guerrouj a refusé de démissionner. C’est Mohand Laenser himself qui l’apprendra à l’opinion publique en direct d’un débat télévisé. Le ministre qui aimait les chocolats sera donc limogé sans que personne ne sache vraiment pour quelle raison.
Mohand Laenser quitte donc le fauteuil de ministre de la Jeunesse et des Sports, un poste qu’il n’a jamais souhaité mais qu’il avait fini par accepter parce qu’il est, avait-il à l’époque expliqué à la presse, «un bon soldat».
«Le secrétaire général du Mouvement populaire a été visé à tous les changements opérés dans l’Exécutif. D’abord ministre de l’Intérieur, il a été ensuite nommé ministre de l’Urbanisme puis de la Jeunesse et des Sports », fait remarquer non sans humour noir ce député de l’opposition.
Aujourd’hui, Mohand Laenser va se consacrer à son mandat de président de la région Fès-Meknès, un statut qui lui interdit le cumul avec le poste de ministre. Qui lui succèdera à la tête de la Jeunesse et des Sports? La question est sur toutes les lèvres. Pas forcément un Haraki. Le Mouvement reste ouvert à toutes les possibilités et il est prêt à toute proposition, a fait savoir le chef de file des Harakis. Un nom est d’ores et déjà écarté par la presse de ce mardi matin. Celui de Moncef Belkhayat. Le Monsieur gaffe du Rassemblement national des indépendants, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous Abbas El Fassi, ne fera pas, semble-t-il, son retour au gouvernement.
Le remaniement ne concernera-t-il que le seul remplacement de Mohand Laenser ? Selon des informations dignes de foi, le nouveau maire islamiste de Casablanca compte quitter son poste de ministre des Relations avec les Parlement et de la société civile.
Benkirane fera-t-il le choix de procéder à des réajustements de son équipe pour mieux se préparer aux législatives de 2016 ? Le personnel politique n’en finit pas de s’interroger, à l’ombre d’une majorité bien mise à mal après l’élection des présidents de régions.