Tel a été le mot d’ordre qui ressort en premier du discours prononcé par Sa Majesté le Roi à l’ouverture de la session parlementaire d’automne.
Une feuille de route claire et précise est exposée par le Souverain concernant cette relance qui sera axée sur un investissement stratégique à travers le « Fonds Mohammed VI pour l’investissement », le but étant de soutenir les secteurs productifs. Le chiffre de 38 milliards de dirhams annoncé à propos des investissements attendus à moyen terme souligne toute l’importance qui est donnée à cette relance économique voulue par le Roi.
Il est acquis que l’on ne peut parler de développement économique si cela ne se ressent pas sur le quotidien du citoyen. Aussi la relance attendue doit-elle obligatoirement passer par la promotion du secteur social. Le discours Royal rappelle, à cet effet, la nécessité de la couverture médicale. Une deadline est même fixée à ce propos : cela doit se faire fin 2022 au plus tard. Le même intérêt est accordé à l’élargissement de l’accès aux allocations familiales, au système de retraite et à l’indemnité pour perte d’emploi.
Le monde rural ne sera, par ailleurs, pas en reste. Un million d’hectares de terres agricoles devront être mises à disposition d’investisseurs et autres ayants droit.
Autant de projets nourris et d’efforts consentis. Ce qui, cela va sans dire, nécessite l’adhésion de tous. Les mentalités doivent suivre à ce propos. A commencer par la vigilance dont on doit faire preuve pendant cette crise sanitaire. Mais, le gouvernement est, en outre, appelé à procéder tout autrement dans les nominations aux postes supérieurs, comme expressément souligné dans le discours Royal. Il se doit d’«opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination afin d’inciter les compétences nationales à intégrer la fonction publique et à la rendre, in fine, plus attractive »…
Privilégier et intéresser les compétences authentiques, tout un chantier.
Libération