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“Ces dossiers traités concernent en grande partie des communes d’Al Haouz, province connue pour ses régions montagnardes enclavées et où les unions sans acte de mariage sont très répandues”, a-t-il ajouté lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la Journée nationale de la femme (10 octobre) sous le thème “Ensemble pour la protection de l’institution du mariage”. M. Mahlaoui a souligné que la justice de proximité (les séances mobiles) a un grand rôle à jouer dans le cadre des efforts et des campagnes menés pour la régularisation des mariages coutumiers au Maroc.
La lutte contre le phénomène du mariage coutumier requiert une solution globale et la conjugaison des efforts de tous les intervenants, a-t-il relevé, appelant à une forte coordination entre le corps de la justice, les autorités et les collectivités locales et la société civile pour éradiquer cette pratique qui a de multiples conséquences, dont la privation d’héritage en cas de décès du mari, le désaveu de l’époux de ses responsabilités envers sa femme et ses enfants en cas de divorce, ainsi que des difficultés liées à l’accès à l’éducation et aux soins des enfants.
De son côté, Tarik Al Ghorfi, avocat et membre de l’Association Ennakhil, initiatrice de cette rencontre, a mis en relief le rôle de la société civile dans la régularisation des mariages coutumiers que ce soit à travers l’appui dans les procédures administratives ou l’organisation de caravanes de sensibilisation contre les risques de cette pratique dans les régions montagnardes enclavées.
La société civile a un rôle de taille à jouer pour la mise en œuvre de l’article 16 du Code de la famille (Moudawana), qui incite à l’établissement d’un document portant acte de mariage, unique preuve légale du mariage, a-t-il ajouté. Le Mariage coutumier et le mariage des mineures en particulier constituent un véritable obstacle pour l’instauration d’une société moderne, a-t-il ajouté, relevant que cette pratique est en grande partie due à certaines traditions désuètes et à l’analphabétisme.
Lors de cette rencontre, les participants ont mis l’accent sur les mesures à prendre pour lutter contre le phénomène des mariages coutumiers, notamment la prise en charge de toutes les procédures administratives, le suivi des opérations de recensement des cas de couples n’ayant pas encore régularisé leur mariage et le traitement des mariages non officialisés par un acte légal lors de séances mobiles.
Organisée en collaboration avec l’Amicale Hassania des magistrats, cette journée d’étude à laquelle ont pris part des magistrats, des avocats, des acteurs de la société civile, est destinée à examiner les problématiques se rapportant à la régularisation des mariages coutumiers et à la mise en œuvre de l’article 16 de la Moudawana.