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C’est par le biais d’un communiqué que la direction des séparatistes a annoncé vendredi 1er septembre cette information, sans toutefois donner plus de détails sur les circonstances de la mort de ses membres, qui auraient, selon quelques médias, l’intention de mener une opération à l'Est du mur de défense au Sahara marocain.
Selon un site proche des séparatistes, «suite à des combats dans la région de Mahbes, l'aviation marocaine a riposté en utilisant deux drones ».
Ce qui est étrange, c’est que l’annonce de cette «opération» coïncide avec la visite du secrétaire d’Etat américain adjoint pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, aux camps de Tindouf, sur le sol algérien, et ce dans le cadre des efforts de relance du processus politique parrainé par l'ONU au Sahara marocain.
Certains journalistes dont l’algérien Anouar Malek, doutent de la version rapportée par le porte-voix des séparatistes et avancent une hypothèse fort probable: il s’agit d’un assassinat maquillé, notamment en l’absence d’un communiqué de la part des autorités marocaines ou de sources proches de celles-ci.
« La mort des éléments du polisario pourrait être un règlement de comptes au sein de la direction des séparatistes qui ont maquillé le crime en annonçant leur décès lors d’une opération militaire», a affirmé Anouar Malek dans une vidéo sur YouTube postée samedi dernier.
En mars 2022, le polisario, sur instructions de la direction du renseignement militaire du palais d’El Mouradia, avait éliminé Al-Haiba Abdullah Muhammad Al-Fadil, pseudo-ex-commandant du 3e bataillon d'unité militaire.
Les séparatistes ont appris de leurs mentors algériens l’art de maquiller les assassinats. L’on se rappelle du meurtre d’Abane Ramdane, l’un des dirigeants historiques de la révolution algérienne, perpétré au Maroc, le 27 décembre 1957 par ses frères de combat. Ce crime a été maquillé et le journal officiel du FLN El Moudjahid, avait grossièrement menti et même écrit qu’Abane était tombé au champ d’honneur.
Il y a lieu de rappeler également que le fondateur du polisario, El Ouali Mostapha Sayed, a été liquidé suite à une décision prise au palais d’El Mouradia, par le président algérien, Houari Boumédiène qui, avec ses hommes de confiance –à savoir son conseiller Slimane Hoffman, son ministre Abdelaziz Bouteflika, le patron des services de renseignements, Kasdi Merbah et le président du Parlement, Mohamed Messaadia- avaient ourdi un plan pour tuer El Ouali qui avait l’intention de renouer le dialogue avec le Maroc. Et pour maquiller ce crime, l’Algérie et les pantins du polisario ont organisé de «grandes» obsèques d’El Ouali Mostapha Sayed.
Mourad Tabet