Région du Gharb-Chrarda-Béni Hsaine : Suivi des projets du Programme d’urgence

Le lancement du Programme d’urgence  en 2009 dans la région du Gharb-Chrarda-Béni Hsaine s’est fait en s’appuyant sur un concept novateur, à savoir l’approche par projets.
En effet, la durée restreinte du Programme d’urgence (4 ans), sa grande  portée et l’énorme masse budgétaire déployée nécessitaient la mise en place d’une structure efficace et adaptée aux impératifs de son opérationnalisation.
Ainsi, les objectifs du PU ont été subdivisés en projets dont 25 concernent l’enseignement scolaire. Ces mêmes projets étant constitués de mesures.
Ils sont répartis en quatre pôles avec un chef de pôle à la tête de chacun d’entre eux. Chaque projet a en outre à sa tête un chef de projet. Le tout est chapeauté par le coordinateur régional du Programme d’urgence sous l’égide d’El Youssfi  Abdellatif, directeur de l’académie du Gharb-Chrarda-Béni Hsaine.
Dans ce contexte, le suivi de l’avancement de chaque projet, tant sur le plan opérationnel que budgétaire, s’est imposé comme une nécessité à la réussite du programme. Les acteurs  de ce programme  dans la région du Gharb-Chrarda-Béni Hsaine se sont approprié cette culture de suivi et d’évaluation car elle leur permet de se situer à chaque moment par rapport aux objectifs et par conséquent diagnostiquer à temps les différents problèmes rencontrés.
Le ministère a mis à la disposition de la région du Gharb la possibilité de former une équipe nommée PMO (Project management office) chargé de donner une image claire de l’avancement de chaque projet, et ceci par le biais d’un ensemble conséquent d’indicateurs opérationnels et budgétaires. Les indicateurs opérationnels permettent d’évaluer l’avancement physique de chaque mesure dans chaque projet et de donner un taux d’avancement en pourcentage par rapport à la valeur cible prédéterminée.
Le nombre global de ces indicateurs s’élève aujourd’hui à 208, soit une moyenne de plus de 8 par projet. Sur le plan budgétaire, les indicateurs permettent de connaître pour chaque projet le taux d’engagement des fonds alloués ainsi que le taux de mandatement des fonds engagés.
L’ensemble de ces indicateurs fait l’objet d’une remontée d’information vers les équipes centrales afin de consolider les canevas à l’échelle nationale.
Les remontées étaient jusqu’à peu mensuelles, mais pour que l’avancement soit plus significatif, elles se font désormais à raison d’une fois tous les deux mois.
Le système de suivi a pour autre qualité de ne pas être rigide. En effet, après réunion des équipes PMO centrales et régionales les 7 et 8 octobre 2010 et des coordinateurs du Programme d’urgence les 19 et 20 octobre à Rabat, les canevas de suivi contentant les indicateurs ont été modifiés de façon à mieux répondre aux besoins informationnels et à intégrer les remarques à  mi-parcours des différents acteurs du Programme d’urgence.
Des réunions sont organisées au niveau de l’académie en présence du directeur de l’académie,des chefs de pôles ainsi que des chefs de projets afin de se mettre dans l’image de l’avancée réelle du programme sur le plan régional et par la suite de rectifier le tir concernant les mesures ou projets qui enregistrent du retard  d’exécution.
Durant l’année 2010, cette approche a permis  à différents moments, au niveau de l’AREF du Gharb-Chrarda-Béni Hsaine, de mettre le doigt sur les zones de dysfonctionnement, de dégager les responsabilités et par la suite d’œuvrer à corriger les erreurs.
En outre, l’académie du Gharb-Chrarda Béni Hsaine est l’une des académies d’essai d’outils supplémentaires d’évaluation de la qualité ainsi que d’instruments de prévision des risques.