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Pour remédier à cette situation, de nouveaux instruments ont été mis en œuvre et une nouvelle feuille de route a été dressée. Concernant le volet financement et appui à l’innovation, le ministre a précisé que de nouveaux instruments ont été établis pour soutenir les processus d’innovation engagés par les entreprises. A ce propos, il a annoncé la mise en place du programme Intilak destiné aux start-up à fort potentiel de développement, exerçant dans le secteur industriel, des TIC ou des technologies avancées ; lesquels vont bénéficier d’une couverture à hauteur de 90 % des dépenses liées à leurs projets de développement dans la phase post-création et dans la limite d’un plafond de 1 million de DH TTC.
Tatwir est aussi un autre instrument destiné à financer des projets de R&D portés par des entreprises en phase de développement ou exerçant dans le secteur industriel, des TIC ou des technologies avancées. Peuvent également bénéficier de cet instrument les consortium ou groupement d’entreprises éligibles agissant dans le cadre d’un cluster. Les projets doivent contribuer à créer ou renforcer de nouveaux champions marocains.
La sélection des entreprises bénéficiaires est réalisée à travers des appels à projets. A noter que cet instrument n’est pas cumulable avec tout autre appui alloué par un organisme public.
Ce produit couvre seulement 50% des dépenses engagées dans le cadre d’un projet de développement de R&D, dans la limite de 4 millions de dirhams TTC.
Le ministre a indiqué également que ces entreprises peuvent bénéficier des prestations technologiques réseaux, qui visent le financement des diagnostics technologiques ou de prestations relevant d’une démarche d’innovation ou à contenu technologique s’inscrivant dans le cadre d’un projet.
La gestion de ces nouveaux instruments de financement sera confiée au Centre marocain d’innovation (CMI) qui aura pour missions principales la promotion des mécanismes de financement de l’innovation, le montage et la gestion des dossiers de demandes de financement de l’innovation ainsi que le suivi de l’exécution et l’évaluation des projets financés
Le CMI sera administré par un conseil d'administration, présidé par le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et composé des membres fondateurs, des bailleurs de fonds et des membres du Comité national de l’innovation.
S’agissant du cadre légal, M. Réda Chami a rappelé que lors du premier Sommet de l’innovation, une Task Force a été constituée pour l’étude du cadre légal et réglementaire régissant le système d’innovation au Maroc.
Dans la continuité des travaux de ladite Task Force, le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies s’est fait accompagner par le cabinet Deloitte pour la réalisation de l’étude du cadre réglementaire de l’innovation.
Cette étude a pour objectifs de faire une analyse des textes réglementaires et des référentiels internationaux en matière d’innovation et la proposition de nouveaux ajustements comptant notamment un projet de dispositif similaire aux CIFRE, adapté au contexte marocain, un projet de statut propre pour la Jeune Entreprise Innovante (JEI), un projet de cadre de gestion de l’essaimage dans les entreprises, des contrats-type permettant la contractualisation avec les différentes catégories de ressources à affecter aux projets de R&D, menés particulièrement en partenariat avec les entreprises.
Ce chantier prévoit la mise en place du Comité national de l’innovation qui sera le comité de pilotage de Maroc Innovation et permettra la mise en cohérence des actions des différents acteurs en assurant mobilisation et visibilité pour tous les départements et partenaires. Ce Comité sera co-présidé par les ministres chargés de l’Industrie et de l’Enseignement supérieur.