Alors que les actions antimusulmanes (dégradations de mosquées, violences physiques) se chiffraient à 6 la semaine dernière, elles sont à ce jour au nombre de 14. On dénombrait 18 menaces (lettres haineuses, insultes), la semaine dernière; aujourd’hui on en compte 20. Mais Abdallah Zekri, président de l’Observatoire avait expliqué à la presse française, ce mardi 24, que «nous sommes heureusement loin de l'explosion des actes antimusulmans consécutive à l'attentat contre Charlie-Hebdo» où 147 actes antimusulmans avaient été comptabilisés en moins de quatre semaines. Parmi ces actes, certains sont «d’une gravité extrême» avec «des passages à tabac, des femmes voilées qui ont été attaquées au cutter, une profanation de mosquée», a précisé Anouar Kbibech, le président du CFCM, à l’issue d’une rencontre tenue ce mardi avec le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve.
Ce dernier a rassuré, de son côté, la communauté musulmane française, en exprimant son «absolue détermination à lutter contre tous les actes antimusulmans», car «la défense des valeurs de la République passe par la lutte contre toutes les formes de haine, d’où qu’elles viennent». Par ailleurs, le responsable de l’Observatoire avait indiqué que huit lieux de cultes avaient fait l’objet de perquisitions administratives dans le cadre de l’état d’urgence, notamment à Aubervilliers et à Brest, «Il y a eu quelques perquisitions musclées», a affirmé Anouar Kbibech.
En réponse, Bernard Cazeneuve a assuré qu’il ne tolèrerait «aucune perquisition qui ne se déroulerait pas dans le strict respect des règles du droit», qui doit «prévaloir en toutes circonstances». «Si des manquements sont intervenus, des instructions seront données et des rappels à l'ordre auront lieu», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.