Réchauffement du front social : La fin du mois d'octobre sous le signe des grèves


LARBI BOUHAMIDA
Jeudi 29 Octobre 2009

Réchauffement du front social : La fin du mois d'octobre sous le signe des grèves
Une série de grèves sectorielles sont annoncées pour aujourd'hui et demain. Ces débrayages concernent les Finances, l'Enseignement primaire et supérieur et les Collectivités locales.
En dépit de l'annonce prématurée de ces grèves sectorielles, les départements concernés continuent  d'ignorer les revendications, pourtant légitimes, des fonctionnaires.
D'autre part, le projet de loi de Finances 2010 encore en examen et qui est censé apporter une bouffée d'oxygène pour cette frange salariale, a privilégié, comme à l'accoutumée, le patronat qui bénéficie d'un ensemble de cadeaux fiscaux.    
Face à cette situation et en l'absence d'un dialogue social  sérieux et d’une bonne volonté du gouvernement pour trouver les solutions appropriées aux questions en suspens, les représentants syndicaux soutiennent que les centrales sont contraintes d'observer ces grèves afin que soit pris en considération leur cahier revendicatif.
Pour ce qui du débrayage de l'enseignement, annoncé par la FDT, l'UMT, l'UNTM et l'UGTM,  lors d'une conférence de presse tenue le 22 octobre à Rabat, Ahdelazz Ioui secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement (FDT), nous avait déclaré que cette action vise à défendre les intérêts  et  améliorer les conditions du corps enseignant.
Les quatre syndicats avaient tenu à préciser, via un communiqué, que la situation de l'enseignement n'a de cesse de se détériorer, particulièrement au niveau des ressources humaines qui enregistrent  un déficit de 30.000 postes.
Par ailleurs, les syndicats avaient dénoncé vigoureusement l'attitude du département de tutelle concernant le Plan d'urgence qui n'a pas fait l'objet de concertation notamment avec les syndicats, interlocuteurs incontournables pour toute action ou mesure à prendre.
D'autre part, lesdites centrales avaient exprimé leur mécontentement à l'égard du ministère de l’E.N qui n'a pas respecté l'accord signé le 1er août 2007 par les syndicats et le gouvernement. Concernant le secteur des Finances, le Syndicat national démocratique du secteur a souligné que ce débrayage a plus d'une raison d’être observé. Outre le gel du dialogue social, le non-respect par le ministre des Finances du délai légal pour donner sa réponse (15 jours) quant aux propositions formulées lors de la réunion du 22 juin dernier, le taux  de 7% de la prime semestrielle proposé par le ministère pour les fonctionnaires ne bénéficiant pas d'une baisse de l'IR est rejeté par le bureau national du SNDF.
Concernant le volet social, le Syndicat démocratique des Finances, (FDT),  appelle à l'institutionnalisation des œuvres sociales, la démocratisation de l'Association des œuvres sociales et sa mise à niveau, particulièrement la gestion, des ressources humaines, le financement et le cadre légal.
Face à cette situation, le syndicat des Finances demande à ce que cette association soit soumise à un audit pour examiner les dysfonctionnements et déterminer les responsabilités y afférentes.
La situation risque de dégénérer et la tension de monter d'un cran dans les jours à venir, car le SNDF a programmé un autre débrayage de 48h,  les 25 et 26 novembre.
Pour leur part, les employés des collectivités locales seront en grève aujourd'hui et demain. Ces salariés, parent pauvre du ministère de l'Intérieur, souffrent à plus d’un titre.
Devant le mutisme du ministère de l'Intérieur et du gouvernement quant aux revendications de quelque 150.000 employés, les Syndicats des collectivités locales, à travers ces grèves répétitives, annoncent leur détermination à défendre leurs revendications légitimes, par tous les moyens légaux, notamment le recours à la grève,
Leurs revendications consistent non seulement à  respecter les libertés syndicales et annuler l'article 05-50 réglementant le statut de base de la Fonction publique, mais également à faire bénéficier tous les employés de la promotion interne, indemniser les concernés sur les risques de travail et appliquer l'échelle mobile des salaires, entre autres. 


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