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Il s’agit, pour ne pas les nommer, de Mustapha El Khalfi et de Lahcen Haddad. Ainsi, le premier, en l’occurrence le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, vient récemment et en plein point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, de jeter un pavé dans la mare en déclarant que «les actes terroristes perpétrés dernièrement dans certains pays de la région ont eu des effets sur le tourisme dans notre pays, mais cet impact est resté limité».
Pis encore, il a ajouté que le Royaume a réussi à maintenir sa posture de pays attractif, sûr et offrant un produit touristique d'une forte compétitivité. En tenant pareils propos, El Khalfi a, semble-t-il, omis de dire que le secteur a réellement du plomb dans l’aile. Preuve en a été donnée par les chiffres éloquents mis à disposition de tout un chacun et qui prouvent qu’il n’est aisé pour aucun pays de limiter les répercussions négatives desdites attaques terroristes.... Et cerise sur le gâteau : le ministre du Tourisme a reconnu qu’il y a une crise, certes, mais non sans affirmer que les baisses de recettes qu’elle a induites restent modérées. Et ce au moment même où le ministre des Finances a été plus cartésien en concédant notamment que le tourisme a accusé une contre-performance notable. Le secteur reste néanmoins un des principaux contributeurs à la balance des paiements et au PIB national et un grand pourvoyeur d’emplois. Abstraction faite donc des «dires» de nos ministres, une réalité est sans équivoque : aucun pays du monde n’est à l’abri du terrorisme. Redorer le blason du Maroc pour attirer plus de touristes est une initiative fort louable mais cacher la vérité ne peut être que contre-productif.