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En effet, le tableau est loin d’être reluisant, si le chef du gouvernement veut bien se l’avouer au lieu d’opter pour la politique de l’autruche ! De ratage en ratage, Abdelillah Benkirane, parce que c’est de lui qu’il s’agit, persiste et signe tandis que lui et son team sont appelés, plus que jamais, à agir au-delà des subterfuges et des raccourcis. Et, surtout, d’arrêter de discourir, bille en tête, et loin du brio requis en pareilles circonstances.
Dans ce sillage, des interrogations s’imposent : où en sont les promesses électorales du PJD ? Quid de la déclaration de politique générale et de ses ambitions ? L'arithmétique parlementaire serait-elle la parade pour traduire les diktats des institutions de Bretton Woods ?
Quoi qu’il en soit, avec des scénarii dignes des soap-opéras hollywoodiens et des happy-ends que le citoyen ne voit pas, ne sent pas, ne flaire pas, il y a de quoi leur pomper l’air, et pas qu’un peu. Ces derniers sont, d’ores et déjà, immunisés contre les faux espoirs servis par le parti de la Lampe. Lequel a eu sa chance d’œuvrer en faveur du bien des Marocains mais au lieu de cela, il a quasiment raté le coche. Et ce sont les électeurs qui ont cru en lui qui paient, et cash, les pots cassés.
Et pour paraphraser le sociologue américain Eric Hoffer : «Si un gouvernement brouille la décence et la gentillesse, déprécie la vie humaine, et engendre mauvaise foi et la suspicion, peu importe si son objectif est noble, c’est un mauvais gouvernement».
Toujours est-il que l’espoir reste de mise pour que les Marocains ne laissent plus le PJD remporter les prochaines échéances électorales. Tous ceux qui ont écouté ou lu le discours de S.M le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône, auront compris qu’en tête des préoccupations du Souverain figure le bien-être de la Nation et du peuple. Le Souverain a, en effet, déclaré en substance que : «La croissance économique n'aura aucun sens si elle ne se traduit pas par l'amélioration des conditions de vie des citoyens». Le la est ainsi donné.