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Ce rassemblement, organisé deux semaines avant l’ouverture du tribunal international chargé de juger les futurs inculpés dans l’assassinat de M. Hariri, s’est tenu sous haute surveillance de l’armée et des forces de sécurité intérieure.
Avant et après celui-ci, des incidents ont toutefois éclaté entre des partisans de la majorité et de la minorité, dans des quartiers de l’ouest de Beyrouth, selon un responsable des services de sécurité.
Les sympathisants des deux bords se sont lancé des pierres, d’autres ont utilisé des bâtons, blessant légèrement quelques personnes.
Durant le rassemblement, Saad Hariri, fils du dirigeant défunt et l’un des piliers de la majorité parlementaire antisyrienne, a notamment pris la parole.
“L’heure de la vérité et de la justice a sonné et la vérité frappera aux portes de tous ceux qui ont participé à la série de crimes qui s’est abattue sur le Liban”, a-t-il lancé à la foule.
Premier ministre sous la tutelle syrienne devenu opposant à l’hégémonie de Damas au Liban, Rafic Hariri, richissime homme d’affaires à la stature internationale, a été tué le 14 février 2005 avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée au cœur de Beyrouth.
Samedi, dans une ambiance festive où slogans politiques se sont mêlés aux danses populaires et chants patriotiques, des centaines de milliers de personnes ont convergé vers la place des Martyrs, sur le front de mer, pour lui rendre hommage, selon les correspondants de l’AFP.
Les partisans en provenance de différentes régions portaient des photos de candidats aux législatives du 7 juin.
Le rassemblement s’est transformé en une mobilisation populaire en faveur de la majorité face à la minorité menée par le Hezbollah chiite soutenue par Damas et Téhéran.
“Le 7 juin sera notre rendez-vous avec la décision libre, la voix libre, la patrie libre”, a affirmé Saad Hariri, appelant à l’envoi d’observateurs arabes et internationaux.
“Les prochaines élections seront un choix entre notre camp qui veut la liberté, la souveraineté et l’indépendance et l’autre camp qui veut le retour de la tutelle”, a affirmé l’ex-président de la République Amine Gemayel, en référence au contrôle exercé par la Syrie pendant 29 ans sur son petit voisin.
“En ce jour, nous vous promettons que nous allons sortir vainqueurs dans cette échéance”, a-t-il poursuivi.
“Les élections approchent et ceci (le rassemblement) est une preuve de notre légitimité”, a affirmé à l’AFP Akram Chehayeb, député de la majorité.
“Nous sommes ici pour le mouvement du 14 mars (bloc des formations de la majorité antisyrienne). Nous remporterons les élections”, a lancé un participant, Joseph Saleh, 19 ans.
Les travaux du Tribunal spécial pour le Liban doivent commencer le 1er mars dans une banlieue de La Haye.
Dans un message diffusé lors du rassemblement, l’ex-président français Jacques Chirac, ami personnel du dirigeant assassiné, a exprimé son “respect” “pour tout ce qu’il (Rafic Hariri) incarnait”.
La majorité accuse la Syrie d’avoir commandité l’assassinat de M. Hariri.
Damas, contraint de retirer ses troupes du Liban après ce drame, nie toute implication.