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Selon El Hayni, des parlementaires de la majorité auraient déposé, il y a des mois, une plainte contre lui. «Quand je me suis enquis de cette plainte et des noms de ces parlementaires, l’inspecteur général du ministère de la Justice a refusé de m’en fournir une copie», a-t-il précisé.
Il n’y a pas de doute, pour ce magistrat, la nouvelle décision du ministre de la Justice et des Libertés reflète « la volonté de celui-ci de museler les magistrats qui se sont opposés aux deux projets de loi organiques relatifs au pouvoir judiciaire élaborés par son département ». Le premier projet de loi, rappelle-t-on, est relatif au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, alors que le second concerne le statut de la magistrature. « Ce sont des projets qui ne garantissent pas l’indépendance du pouvoir judiciaire et des magistrats. Ce sont des projets régressifs », a-t-il précisé.
« C’est un procès politique fondé sur des mensonges, a-t-il poursuivi. Son objectif est de nous réduire au silence. Mais la répression ne nous fera pas changer d’avis. Nous continuerons notre combat et notre critique de ces projets de loi organiques». Mohammed El Hayni a également précisé qu’en agissant de la sorte, le ministre enfreint la Constitution, et notamment son article 111 qui dispose que les magistrats jouissent de la liberté d’expression.
La poursuite diligentée contre lui, a-t-il reconnu, sera partiale tant que le Conseil supérieur de la magistrature sera présidé par le ministre de la Justice et des Libertés. «C’est aberrant que le ministre soit juge et partie en même temps », a-t-il martelé dans une déclaration à Libé.
Il convient de rappeler qu’une magistrate du tribunal de première instance de Sidi Kacem, à savoir Amal Hammami, sera également poursuivie devant ledit conseil pour avoir proféré des « menaces » contre des parlementaires dans un post publié sur Facebook.
A noter que le président du Club des magistrats du Maroc, Abdellatif Chentouf, a annoncé que l’instance dirigeante du Club se réunira aujourd’hui jeudi à son siège à Rabat pour délibérer des décisions prises à l’encontre des deux magistrats par le ministre de la Justice et des Libertés.