Ramid menace Mohamed Anbar de représailles

Le ministre fait pression sur le vice-président du CMM pour qu’il retire une plainte contre lui


Mourad Tabet
Samedi 17 Mai 2014

Ramid menace Mohamed Anbar de représailles
Mohamed Anbar, vice-président du Club des magistrats du Maroc (CMM), nous a affirmé avoir reçu des menaces de la part du ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, pour qu’il retire une plainte qu’il a déposée contre ce dernier.
Dans une déclaration, le vice-président du CMM nous a affirmé que le ministre de la Justice l’a menacé de représailles s’il ne retirait pas la plainte qu’il a déposée le 5 du mois courant à la Cour de cassation contre le ministre et d’autres personnes pour faux et usage de faux.
Mohamed Anbar nous a également rappelé qu’il avait déjà déposé une plainte contre le ministre auprès du procureur du Roi près la même Cour, mais qu’elle a été classée. Cette plainte concernait la comparution de Mohamed Anbar, alors juge à la Cour de cassation, devant le Conseil supérieur de la magistrature dans l’objectif de le transférer vers le tribunal de Bejaâd puis de le nommer comme vice-procureur du Roi près la Cour d’appel de Rabat. Le plaignant affirme que le secret de la procédure a été violé vu que la convocation lui a été transmise par un huissier de justice en son domicile alors que les convocations sont secrètes et doivent être remises à l’intéressé par la hiérarchie administrative. Pour Mohamed Anbar, cette démarche « frauduleuse » avait pour finalité de nuire à son image et à sa réputation.
Il a, par ailleurs, ajouté qu’il a également reçu des menaces pour avoir représenté le Club des magistrats du Maroc lors d’une rencontre à l’ambassade de France à Rabat le 6 mai 2014 organisée par le magistrat français chargé de liaison avec les autorités compétentes marocaines. 
Cette rencontre à laquelle ont pris part d’autres organisations des droits de l’Homme, a été consacrée à la réforme de la justice au Maroc et à la crise qui a assombri récemment les relations entre Rabat et Paris, après que les autorités françaises ont commis la  bourde de vouloir poursuivre le  directeur de la DGST, Abdellatif Hammouchi, devant les juridictions de l’Hexagone sur fond d’accusations de torture. Suite à quoi, le Maroc a décidé de suspendre les accords judicaires qui le liaient à la France.
Mohamed Anbar a défendu la présence du Club des magistrats du Maroc à cette rencontre en affirmant que « la suspension des accords de coopération judiciaire avec la France a été prise unilatéralement par le ministre et n’engageait que lui-même et le gouvernement dont il fait partie et qu’elle ne concerne ni les juges ni les magistrats marocains». 


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