-
La CAF revoit à la hausse la dotation du CHAN
-
Réunion de suivi des travaux d’aménagement du Grand stade de Tanger
-
Tan-Tan: Clôture du championnat international de pétanque
-
« The Times » : Le Marocain Hamza Igamane, "une star" en pleine ascension
-
Le 2e Championnat arabe professionnel de golf à El Jadida
Entre ses créations comme "Hayat Oukhra" et "Choumous al Hwiya", elle trouve un moment pour lire, traduire et composer des vers. Et comme tous les écrivains qui se respectent, Rajae Talbi se pose les questions sur beaucoup de choses qui font notre vie. Et bien sûr, dans tout cela il y a beaucoup de philosophie, car il s'agit avant tout de questions et d'interrogations existentielles. Beaucoup de questions et de questionnements auxquels l'auteur, l'écrivain, le poète, l'homme de lettres et les penseurs, d'une façon générale, tentent de trouver des réponses. Mais comme pour la plupart des penseurs et des hommes de lettres, ces questions se posent vers un certain âge, une certaine période de foisonnements intellectuels, laquelle se manifeste à la jeunesse. Après, les choses s'estompent certes, mais les questionnements restent. Ils changent mais ne disparaissent pas et commencent à prendre d'autres formes. D'un monde plus large et universel, on se tourne vers soi, vers son environnement, sa société et ses origines. C'est la même démarche qui a présidé à l'évolution de la carrière de Rajae Talbi dont le travail s’est focalisé sur le milieu environnant._ Et comme cette femme de lettres ne manque ni de moyens linguistiques ni de matériaux intellectuels, elle met la poésie au service de la littérature. C'est un monde qu'elle a dompté avec les moyens nécessaires et le vocabulaire requis. C'est le Maroc, dans sa splendeur, ses interrogations, ses points lumineux et ses points noirs, l'amabilité de ses gens et leurs problèmes, l'hospitalité et les limites qui marquent l'œuvre de Rajae Talbi. Comment pourrait-il en être autrement pour cette dame qui a évolué dans plusieurs domaines de création et dont l'imagination et l'imaginaire sont riches en images et en souvenirs.
Mais à quoi bon s'investir de la sorte si le domaine de l'édition au Maroc connaît beaucoup de problèmes? Elle en est consciente, mais cela ne doit pas l'empêcher de créer. L'essentiel est d'agir, le reste viendra peut-être un jour._ L'intellectuel a un message à transmettre, quelles que soient les conditions. C'est pour cela qu'elle ne se laisse aucunement découragée par la conjoncture que traversent le livre et l'édition dans notre pays. Aussi, est-elle très convaincue de l'importance de l'écriture et du livre, lequel connaît une concurrence qui menace son existence. Les plus grands écrivains et intellectuels de notre temps sont conscients de ces problèmes, mais ils sont en même temps convaincus que rien ne pourra remplacer le livre et ce rapport intime avec la lecture.