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Quelques leçons de bonne gouvernance de la part d’Eric Gerets

Jeudi 20 Octobre 2011

Quelques leçons de bonne gouvernance de la part d’Eric Gerets
L’amateur de football au Maroc qui suit les rencontres de l’équipe nationale ne peut que ressentir un grand bonheur  devant l’amélioration notable du niveau de ses  prestations et des résultats obtenus.  La qualification à la phase finale de la CAN n’est que le début  d’un nouveau parcours auquel  nous souhaitons beaucoup de succès. Les bonnes performances  sont dues à la conjonction de plusieurs facteurs : les moyens mis à la disposition du football  par l’Etat, une Fédération dont la plupart des dirigeants sont issus du monde de l’entreprise, disposant  d’un savoir-faire en management et enfin un entraîneur dont le professionnalisme n’est pas discutable.
Tout compte fait, ce n’est pas cher payé pour donner du bonheur aux millions de Marocains amateurs de cette discipline. Au vu de ces résultats encourageants, ne faut-il pas dupliquer cette démarche aux autres disciplines, en vue de multiplier les motifs de satisfaction parmi nos concitoyens ?
Par souci de ne pas tomber dans les raisonnements simplistes, essayons d’approfondir les raisons de cette réconciliation  avec le succès pour en tirer quelques leçons.
 L’Etat a pris acte de l’échec  de notre candidature au Mondial 2010 et a mis un terme à sa propension à organiser des manifestations en présentant  des équipements virtuels.  Le Maroc dispose maintenant de plusieurs stades modernes répondant aux standards internationaux. Il dispose aussi d’une multitude de joueurs talentueux évoluant dans des clubs professionnels étrangers et dans des clubs locaux et d’une Fédération aux petits soins. Il ne fallait pour « boucler la boucle » qu’un entraîneur de « haut niveau » pour transformer l’essai.
Quelle lecture peut-on faire du plus que nous a apporté Eric Gerets, au-delà de sa personne, fort sympathique au demeurant ?
 Deux aspects vont être analysés dans ces propos : la relation avec les instances dirigeantes du football et la maîtrise de l’équipe.
Apparemment nos instances dirigeantes ont dû modérer leur tendance « naturelle » à se mêler de tout, partant du principe « qui paye commande ». Que ce soit dans les déplacements, les déclarations à la presse, le choix des joueurs et  les choix tactiques, la Fédération fait profil bas. Crainte de l’entraîneur ou nouvel état d’esprit ? Par optimisme, il faut opter pour la deuxième interprétation.
Pour l’équipe, quatre éléments attirent l’attention : la discipline, l’application des consignes, le jeu collectif et le respect de l’entraîneur.
 Les Marocains qui ont l’occasion d’aller à l’étranger sont frappés par la discipline dont font preuve nos compatriotes dans les pays hôtes, à partir de la file dans les aéroports jusqu’au moindre détail de la vie ordinaire. Une fois de retour au pays, les comportements changent.
Les entraîneurs qui ont précédé Eric Gerets ont souffert du manque de discipline des joueurs au sein de l’équipe nationale, alors que dans leurs clubs étrangers respectifs ils se comportent « normalement ».
Avaient-ils  une protection leur permettant de défier  l’entraîneur ? Même attitude  pour l’application des consignes et le jeu collectif. Qui ne se rappelle pas  les remarques des joueurs sur la tactique avant et après chaque rencontre et cette vilaine habitude de s’accaparer le ballon à ne plus en finir ? Il semblerait que la forte personnalité de l’entraîneur actuel  y est pour beaucoup dans le changement des comportements.
 Peut-on considérer que le football marocain a trouvé en la personne de Eric Gerets son « deus ex machina » des tragédies grecques  qui avait pour mission de dénouer les situations inextricables ?
Dernièrement,  Baddou Zaki s’étonnait de ne pas avoir eu droit au même encensement  quand il a qualifié l’équipe nationale à la finale de la CAN à  Tunis malgré… l’interventionnisme de la Fédération et l’indiscipline des joueurs.
Le plus apporté par Eric Gerets  est la manière moderne de gérer le football de sa position en tant qu’entraîneur. Ce sens de l’organisation et de respect du rôle de tout un chacun s’est répercuté sur les autres composantes  mettant en place les conditions d’un management moderne. En cela, il a rendu déjà un grand service à cette discipline.  

Le Onze national s’approche du top 50

La sélection marocaine de football a gagné trois places au classement de la Fédération internationale de football (FIFA), rendu public mercredi, en se hissant de la 59è à la 56è place. Le meilleur classement de l'équipe nationale reste la 10è place occupée le 22 avril 1998. Au niveau continental, le Maroc occupe désormais la 10è place derrière la Côte d'Ivoire (19è mondial), l'Egypte (29è), le Ghana (33è), l'Algérie (35è), le Sénégal (42è), le Nigéria (44è), le Cameroun (47è), l'Afrique du sud (49è) et le Burkina Faso (54è).
En tête du classement mondial, les positions restent figées dans les quatre premières places, occupées, respectivement, par l'Espagne, les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Uruguay.

Rosseli aux commandes du WAF

Le WAF vient de s’attacher les services de l’entraîneur suisse Charles Rosseli qui a succédé à Mohamed Amine Benhachem qui a jeté l’éponge.
Pour rappel, Rosseli avait déjà entraîné le WAC et le MAS. Avec le WAF, il a signé, mardi, un contrat de quatre saisons. Ce qui est quelque chose de nouveau dans le football national.
Après quatre journées, le WAF partage avec l’OCK (1 match en moins), la JSM et l’OCS l’avant dernière place au classement général avec 2 points. Les Fassis se sont inclinés deux fois contre le WAC (1-0) et le DHJ (3-0) et comptent deux nuls devant la JSM (3-3) et le KAC (1-1).

ADNAN DEBBARH

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