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L'effet le plus immédiat devrait se faire sentir sur leur liberté de déplacement au sein des autres pays de l'Union européenne et ils devront également se préparer à débourser davantage qu'auparavant pour aller passer leurs vacances sur le Vieux Continent.
La délocalisation de nombreux postes d’emploi, notamment au sein des grandes banques ayant pignon sur rue à la City, devrait aussi hanter leur esprit dans les jours et mois qui viennent outre le fait qu’ils devront gérer le casse-tête des 1,3 million d'expatriés britanniques qui vivent dans d'autres pays européens.
Conséquence plus inattendue, la sortie du Royaume-Uni de l'UE pourrait rendre ses relations avec certains de ses voisins immédiats problématiques et engendrer des coûts économiques considérables pour le pays.
La séparation définitive réduira, à n’en pas douter, les échanges commerciaux, les investissements étrangers, et les flux migratoires, affectant la compétitivité, la croissance de la productivité et le niveau de vie des Britanniques, mais aura-t-elle un impact sur certains pays tiers comme le Maroc ?
Selon Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, son impact sera "limité" sur la demande étrangère adressée au Maroc, et ce grâce à la politique de diversification des débouchés adoptée par le Royaume.
"La probable sortie de la GB de l’UE aura certes un effet de tsunami pour l’Europe, mais n'impactera l’économie marocaine que de près de 0,1 point", avait prédit M. Jouahri lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle de cette année du Conseil de la Banque centrale.
Quant à l'économiste Idriss Abbassi, il pense le contraire .
"Un vote de sortie de la GB de l’UE entraînerait une période prolongée d'incertitude, conduisant à la volatilité sur les marchés financiers, et porterait un coup à la croissance en Europe, ce qui va impacter la demande étrangère adressée au Maroc et indirectement la croissance de l’économie nationale", a soutenu M. Abbasi dans une déclaration à la presse.
Il a toutefois noté que la Grande-Bretagne pourrait devenir un nouveau marché indépendant de toutes les restrictions européennes et des règles normatives, ce qui va intensifier davantage, selon lui, les échanges commerciaux entre le Maroc et ce pays de l’Europe continentale.
"L’euro sera déstabilisé et connaîtra sûrement des fluctuations qui vont avoir un impact négatif sur les flux, importations et exportations avec l’UE, et par la suite sur la balance commerciale du Maroc", a relevé M. Abbassi en prévenant contre un risque d’entraînement si d'autres membres de l’UE sont tentés de suivre l'exemple de la Grande-Bretagne.
Balance commerciale entre le Maroc et la Grande-Bretagne
Les exportations du Maroc vers la Grande-Bretagne sont estimées à 6,01 MMDH, alors que ses importations de ce pays de l’Europe continentale se sont chiffrées à 7,99 MMDH à fin 2015.
Les voitures particulières viennent en tête des importations marocaines en provenance du Royaume-Uni avec plus de 1,85 MMDH, suivies des autres produits pétroliers (1,55 MMDH) et des fils à chaud et tubes en fonte ou en acier (806,85 MDH).
En revanche, le Maroc exporte vers la Grande-Bretagne principalement des vêtements (1,69 MMDH), des voitures particulières (1,51 MMDH) et du matériel électrique (520,19 MDH).
Ces volumes font de la Grande-Bretagne le 7e client et le 15e fournisseur du Maroc. Le Royaume-Uni est le 62ème investisseur au Maroc.
Notons, enfin, que le Maroc reçoit 1 % des investissements britanniques dans le monde.