Quel avenir pour les activités sportives scolaires? : Les hauts et les bas d’une discipline

La Fédération Royale marocaine du sport scolaire vient de tenir dernièrement son assemblée générale ordinaire. Présidée par Farid Dadouchi, président délégué de la FRMSS, l’A.G a examiné et approuvé les rapports moral et financier dans un climat serein de responsabilité et de transparence. Il était question également des réalisations et des acquis dans le secteur, des projets à accomplir et des amendements proposés pour rectifier le statut. Dans ce sens, le président délégué a promis une assemblée extraordinaire avant la fin de l’année. Mais au-delà de toutes ces formalités d’une assemblée générale qui s’est déroulée dans les « normes », où en est le sport scolaire dans la réalité ? Certes depuis la création de la Fédération du sport scolaire, des projets ont été mis en place mais il n’en reste pas moins vrai qu’à l’instar du sport en général, l’activité sportive scolaire n’a pas pu retrouver son âge d’or d’antan où elle constituait un vivier pour les différentes disciplines sportives et une source d’approvisionnement pour les clubs et les équipes nationales. Les compétitions sportives scolaires, les championnats inter-établissements ou délégations, les championnats scolaires nationaux produisaient ainsi une palette de stars en herbe qu'il suffisait de parfaire au sein des clubs et des équipes nationales. En basket, en handball, en volley-ball, en gymnastique et en athlétisme, la majorité des sportifs qui faisaient les beaux jours et des clubs et des sélections étaient issus de ces manifestations sportives scolaires. Et ce n'est pas la création d'une fédération de sport scolaire ni la masse horaire réservée au sport à l'école ni le budget accordé à la chose sportive scolaire qui redonneront au sport scolaire la place qui lui incombe. La première entrave à l’essor du sport à l’école reste l’espace infrastructurel réservé à cet effet. Dans les écoles, les collèges, les lycées et même dans les universités, les infrastructures sportives sont dérisoires et minimes. Alors que dans l’enseignement privé, elles sont souvent inexistantes. Au primaire, la plupart des instituteurs n’ont aucune formation spécialisée en éducation physique ou dans tel ou tel sport. Il est temps de réhabiliter cette discipline en créant une spécialité au primaire, celle d’instituteur d’éducation physique comme dans les autres cycles de l’enseignement. Par ailleurs et en dépit des efforts déployés par la fédération, la masse horaire réservée au sport est insignifiante. Et on peut dire autant sur la négligence de l’ASS qui était  programmée les mercredis et les vendredis après-midi. Autre chose importante et que la fédération n’a pas encore réalisé est la création d’un système de sponsoring et de parrainage qui pourrait donner un coup de fouet à ce secteur. Enfin, il est évident qu’il y a un manque atroce dans la médiatisation du sport scolaire surtout au niveau audio visuel. Bref, aujourd’hui plus que jamais, on constate  une rupture. Le trait d'union entre l'école et le sport n'est plus. Et du coup, plusieurs disciplines sportives souffrent d’un manque de ressources humaines. Elles ne sont plus «alimentées» en champions scolaires. La crise qui sévit  est partiellement liée à cette défaillance. Il est temps de réhabiliter le sport scolaire en lui redonnant la place qu'il occupait sur la scène sportive nationale. Il urge donc de le ressusciter à travers la réactivation des championnats scolaires du primaire à l'universitaire. Sans quoi, notre sport manquera toujours de cette pépinière capable de lui fournir les talents et la gloire. Et c’est le devoir de la Fédération Royale marocaine du sport scolaire.