L’édition 2010 propose une programmation éclectique autour d’une quinzaine de spectacles pour adultes et enfants inspirés d’auteurs contemporains ou classiques, des textes du patrimoine marocain ou des créations universelles. Des créations que le public casablancais est invité à voir, lors des différentes représentations qui seront données dans les principaux théâtres de la ville à savoir, Théâtre Touria Sekkat, Théâtre d’Anfa, Théâtre Moulay Rachid et Théâtre Hassan Skalli.
Inscrite dans la continuité d’une démarche participative de partage et d’échange, cette édition sera marquée par quelques nouveautés de grande portée. En effet, outre le spectacle de rue et une rencontre autour du théâtral marocain, de ses enjeux actuels et de ses perspectives, le Festival offre pour la première fois une scène au théâtre amazigh. «Avec la pièce «Taslit n uz’rou», nous consacrons pour cette édition une soirée au théâtre amazigh qui est en pleine effervescence ; de même nous proposons de se déplacer à la prison locale des femmes de Oukacha pour divertir une population qui ne peut la rejoindre», a souligné le comité d’organisation du Festival lors d’une rencontre avec la presse tenue récemment à Casablanca.
Autre nouveauté de ce Festival, il investira pour la première fois la fabrique culturelle (anciens Abattoirs de Casablanca) et la Fontaine de la place Mohammed V. Objectif avoué, rapprocher autant que possible le public amateur de cet art et créer une ambiance artistique dans une ville qui en a bien besoin.
Neuf jours durant, la ville de Casablanca se fera le chantre du théâtre national et accueillera sur ses planches les dernières créations concoctées par des troupes venant de différentes villes du Royaume, notamment de Rabat, Casablanca, Marrakech, Mohammedia, Al Hoceima. L’occasion pour le public de se mettre au parfum des créations en cours et d’apprécier le talent des grandes figures de la scène théâtrale à l’instar des immenses comédiens Abdeljebbar Louzir de Marrakech, auquel le Festival rendra un hommage (vendredi 9) et Mohamed Al Jem de la troupe du Théâtre national de Rabat. Mais aussi, les prouesses des comédiens en herbe dont ce rendez-vous constitue un véritable levier pour leur carrière.
Pour son quatrième rendez-vous, le Festival recevra en avant-première la troupe Dabateatr qui jouera sa pièce phare «Khbar Fl’masrah», «Li’fhamator», une adaptation originale de Ionesco ou encore «3 nuits avec Madox» de Visniec, «Douleur sous clé»… Interprétée par des comédiens marocains d’ici et d’ailleurs, cette dernière pièce témoigne de l’intérêt du Festival de célébrer les Marocains résidant à l’étranger.
Cette édition «se veut fédératrice et accessible au plus grand nombre», insistent les organisateurs qui entendent «brasser différentes formes et expériences de théâtre pour potentialiser les énergies». Et donner un coup de pouce au théâtre à travers une initiative qui a reçu le soutien de la Ville de Casablanca et la wilaya du Grand Casablanca. Mais aussi de l’Institut français de Casablanca, Institut Royal pour la culture amazighe (IRCAM), Association «Fabrique Culturelle-Anciens Abattoirs de Casablanca», Association «Casamémoire», entre autres.
Sont également associés à cet événement, le Groupe OCP (sponsor officiel), la Fondation Education & Culture, des banques et assurances, entre autres partenaires.
Le Festival «Allons au théâtre» est organisé à l’initiative de la Fondation des arts vivants. Créée en 2004, cette institution ambitionne de «réhabiliter l’art théâtral l’art théâtral au sein de la société, de populariser sa pratique et d’en faire un carrefour des expressions multiculturelles qui font le Maroc vivant. Egalement contribuer à la création exigeante, belle et plaisante et partager les expériences d’ici et d’ailleurs afin de renforcer la place du Maroc dans l’agenda du théâtre universel », soulignent ses membres.