-
La masse monétaire en hausse de 6,7% au troisième trimestre 2024
-
BAM : l'encours de la dette privée en hausse de 8%
-
Baisse du taux directeur : Bank Al-Maghrib confirme la reprise du cycle d'assouplissement monétaire
-
Royal Air Maroc renforce ses alliances avec les voyagistes brésiliens
-
Inversion de la pyramide des âges et taux de chômage nettement plus élevé en 2024
Des PIB régionaux les plus élevés, comme le Grand Casablanca (19,8%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (12%) et Chaouia-Ouardigha (8,8%), aux plus bas, tels ceux de Taza-Al Hoceïma-Taounate (2,9%) et Tadla-Azilal (2,7%).
En effet, selon les comptes récemment publiés par le HCP conformément aux normes internationales de comptabilité nationale, Casablanca reste la région la plus riche du Royaume mais elle est rattrapée par Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, et surtout par Chaouia-Ouardigha (Benslimane, Berrechid, Settat, Khouribga) où l'agriculture, l'eau et les phosphates valent à la région des taux de croissance phénoménaux (augmentation de 25% du PIB par habitant en 2011).
Les chiffres relatifs à l’année 2011, ne sont certes pas d’actualité mais restent très révélateurs. Ils présentent pour chacune des seize régions le Produit intérieur brut (PIB) par groupe de branches d’activité et les dépenses de consommation finale des ménages. On peut y apprendre que quatre régions marocaines sur seize créent près de la moitié de la richesse nationale (48,9%), selon les résultats des comptes régionaux de l'année 2011 sur le PIB et les dépenses de consommation finale des ménages, établis par le HCP. La région du Grand Casablanca se situe en première position avec 19,8%, suivie de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (12%), Chaouia-Ouardigha (8,8 %) et Marrakech-Tensift-Al Haouz ( 8,3 %), précisent les résultats des comptes régionaux.
Le groupe qui suit est composé de quatre régions, à savoir celles de Tanger-Tétouan, Souss-Massa-Daraâ, Doukala-Abda et Meknès-Tafilalet qui participent pour un peu plus du quart (27,9 %) du PIB, indique le HCP, précisant que leurs parts de contribution s'élèvent respectivement à 7,9 %, 7,6 %, 6,9 % et 5,5%.
Les régions restantes contribuent pour un autre quart environ (23,2 %) du PIB. Il s'agit de l'Oriental (4,9 %), des trois régions du Sud (4,4%), Gharb-Chrarda-Béni Hssen (4,2 %), Fès-Boulemane (4 %), Taza-Al Hoceïma-Taounate (2,9%) et Tadla-Azilal (2,7%).
En ce qui concerne les structures des activités économiques, les comptes pour 2011 confirment la prédominance des activités primaires (agriculture et pêche) dans trois régions. Il s'agit de Tadla-Azilal avec 33,6% du PIB régional, de Taza-Al Hoceima-Taounate (33,6%) et du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (33,2%). Sur le plan de l’accroissement du PIB par habitant, 7 régions créent davantage de richesses que la moyenne nationale. C’est Chaouia-Ouardigha qui vient en tête avec un taux de 25 % en 2011, rejoignant le niveau observé dans le Grand Casablanca en termes de PIB par habitant (environ 40.600 DH). En deuxième position viennent les régions du Sud avec 10%, suivies de Doukala–Abda (8%), du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (7,3%), du Grand Casablanca (7,2%) et de Meknès–Tafilalet (6%). Alors que trois régions ont fait moins bien que la moyenne nationale, tout en gardant des taux de croissance positifs, à savoir Souss-Massa-Draâ (3,9%), Tanger-Tétouan (3,9%) et Taza-Al Hoceïma–Taounate (0,9%), quatre autres ont dégringolé.
En effet, quatre régions ont connu des régressions et se sont en quelque sorte, quoique légèrement, appauvries : Marrakech-Tensift-Al Haouz (-2,8%), Fès–Boulemane (-2%), l’Oriental (-1,4%) et Rabat-Salé-Zemmour–Zaer (-0,3%).
En substance, le HCP relève que l’écart absolu ne cesse de se creuser entre les régions. En fait, les évolutions contrastées des PIB se sont traduites par un creusement des écarts entre régions en termes de création de richesses de 16,9 milliards en 2004 ; cet écart représentant la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen est passé à 24,6 milliards de DH en 2011.