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Ce réseau est susceptible de s’agrandir, a-t-il confié. Notamment avec l’édification de complexes socio-sportifs de proximité qui seront équipés de crèches destinées aux petits enfants, avant d’ajouter que son département était prêt à signer des partenariats avec les collectivités locales intéressées par ce genre de structures, en s’occupant de l’équipement et de l’encadrement.
Ceci côté cour. Côté jardin, la situation n’est pas aussi rose. En effet, en 2008, le Maroc s’est doté d’une loi portant statut des crèches privées. Initiée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, cette loi est venue renforcer et compléter le dispositif juridique portant sur les crèches privées.
Ainsi, elle a imposé l’obligation d’une autorisation délivrée par l’administration, l’assurance contre tous les risques d’accidents et l’engagement pour chaque crèche d’établir un contrat avec un médecin, pédiatre ou généraliste. Ce dernier est chargé du suivi de l’état d’hygiène de la crèche et de la santé des enfants.
Par ailleurs, le texte de loi a traité des conditions du personnel des crèches et des fondateurs. Ainsi, le personnel doit remplir plusieurs conditions parmi lesquelles figurent la qualification pédagogique, l’expérience en matière d’éducation. En outre, il ne doit pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour crime ou délit à la probité ou portant atteinte à la moralité publique ou aux mineurs.
S’agissant du contrôle pédagogique, il est question de veiller à l’application des programmes d’éducation, à l’inspection de l’encadrement pédagogique et à la vérification de la bonne gestion des équipements éducatifs. Des dispositions sont également prévues pour les crèches qui ne répondent pas aux différentes normes.
Quatre ans après la promulgation de cette loi, le bilan semble mitigé et les résultats escomptés n’ont pas été au rendez-vous.
Les crèches offrant un bon service se comptent sur les doigts d’une seule main et la qualité des services dispensés dans celles existantes laisse à désirer. Ceci sans compter la demande nettement supérieure à l’offre, le manque de compétences, la mauvaise gestion et l’absence de contrôle.
Car, si cette loi a été applaudie en son temps, sa mise en œuvre a montré des limites, ce qui n’a pas permis d’atteindre les objectifs souhaités.
Ainsi face à la demande croissante, l’offre reste encore limitée. La montée en flèche des prix de l’immobilier n’a permis qu’à très peu d’opérateurs disposant de ressources financières importantes, d’entrer sur le marché du préscolaire et de le dominer.
Du coup, les capacités d’accueil des établissements sont demeurées limitées. Les parents se trouvent donc contraints d’inscrire leurs enfants des mois ou des années à l’avance ! Avec des prix pour le moins exorbitants et qui dépassent de loin les capacités de la classe moyenne.
Les crèches manquent également de vrais professionnels. Les éducateurs et les éducatrices ne sont généralement pas formés aux rudiments de la puériculture. Ils manquent de formation pédagogique et psychologique adéquate pour ne pas dire qu’ils ne sont pas formés du tout au regard du fait qu’il n’existe au Maroc aucun établissement public de formation psychopédagogique infantile.
Les enfants sont encadrés souvent par des professionnels formés, pour la plupart, en interne.
Même constat du côté des programmes et des méthodologies d’apprentissage. Plusieurs établissements dispensent des programmes dénués de substance et d’imagination dans des espaces qui ne peuvent leur permettre de développer leur sens de créativité.
Ils se basent encore sur des méthodes et des activités scolaires traditionnelles. Aujourd’hui, une dynamique intéressante prend le dessus du marché du préscolaire. Des parents de plus en plus instruits et donc exigeants quant-à l’éducation de leurs enfants, ont compris que l’avenir de leurs enfants se joue plutôt, au niveau de l’école primaire où l’élève acquiert déjà les principes de base qui vont lui permettre de se distinguer des autres par la suite. Cette nouvelle dynamique interpelle donc les pouvoirs publics et exige de nouvelles réponses et de nouvelle façon de faire. L’Etat est-il prêt à jouer le jeu ?