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Et bien sûr, le Premier ministre ne peut cacher sa satisfaction : « La venue de ces deux pandas constitue un honneur pour la Belgique et illustre la confiance qui existe entre nos deux pays''. Il a raison, disent quelques connaisseurs. Car, une affaire similaire de prêt de pandas par un zoo français avait nécessité six ans de tractations et une intervention des plus hautes sphères politiques de l'Hexagone pour qu'elle aboutisse. Venons maintenant au vif du sujet. Si Pairi Daiza, élu meilleur parc zoologique en Belgique et aux Pays-bas, crie victoire et se félicite de l'aboutissement d'un travail «acharné et particulièrement intense, marqué par de fréquents déplacements entre la Chine et la Belgique'', le zoo d'Anvers n'a pas caché lui son énorme déception. Il estime qu'il a toute la légitimité pour accueillir le couple de pandas. Car, dit-on, son histoire, son expérience et l'expertise de ses équipes de recherche scientifique parlent pour lui.
«On a déjà accueilli un couple de pandas à la fin des années 80 et nous avons aussi les infrastructures. En effet, nous devions accueillir des pandas chinois vers 2003-2004. Nous avions déjà construit l'enclos !'', argumente le porte-parole du zoo. Derrière cette concurrence, somme toute logique, entre deux parcs zoologiques se cache en fait une querelle politico-communautaire. Si on dit que l'heureux parc, qui accueillera le couple de pandas et avec lui des milliers de visiteurs, se situe à une encablure des terres montoises du Premier ministre francophone, ça risque de changer la donne.
Pour le parti nationaliste flamand N-VA, il ne fait point l'ombre d'un doute qu'Elio Di Rupo «a utilisé des moyens diplomatiques pour donner un coup de pouce à un parc animalier dans les environs de sa ville». Le président flamand Kris Peeters (CD & V), qui a fait le déplacement en Chine avec Di Rupo, a déclaré qu'il demanderait des «explications » au Premier ministre fédéral.
Dans le camp du Premier ministre, on balaie toutes les accusations. «Pairi Daiza a déposé un dossier très complet auprès des autorités chinoises en 2012. Le zoo d'Anvers ne l'a pas fait. Notre soutien diplomatique n'intervient qu'à condition qu'un dossier ait été présenté», précise le porte-parole d'Elio Di Rupo, qui ajoute qu'un «Premier ministre flamand aurait poussé le dossier de Pairi Daiza de la même manière et s'il y avait eu un autre dossier, nous l'aurions bien entendu soutenu ».
Mais qui croire alors ? La question n'est pas là, estiment les confrères de la presse belge, qui se font un réel plaisir de se prêter au jeu des propositions de « cohabitation ». Il y en a qui suggèrent d'héberger un panda dans chaque zoo. Mais impossible, le couple doit rester uni. D'autres croient que la solution à cette 'Pandagate'' serait de commander aux partenaires chinois un panda néerlandophone et un autre francophone, mais attention tous les deux doivent être bilingues. Ils iront à Pairi Daiza et en échange, on crée des facilités pour les flamands autour des enclos (des gardiens néerlandophones, des friteries NL ). Mais, le tout doit être conclu dans le cadre de la 7ème réforme de l'Etat !