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Ces chauves-souris dont le poids n’excède pas quatre grammes, ont pour habitude de chasser en groupe à proximité de leur gîte. «Elles peuvent rester ensemble pendant de nombreuses années, ce qui est assez rare chez des chauves-souris. Ces chauves-souris sont fascinantes», a expliqué Gloriana Chaverri. Pour échapper aux prédateurs, ces animaux se réfugient souvent dans les jeunes feuilles de certaines plantes tropicales qui possèdent alors une forme tubulaire.
Les individus à la recherche d’une telle cachette émettent des appels aigus auxquels répondent ceux qui sont déjà dissimulés dans une feuille. Ces derniers signalent ainsi la localisation de leur abri à leurs congénères encore en vol. Mais, plus qu’une cachette, ces feuilles en rouleau sont de véritables haut-parleurs pour les vocalisations des chauves-souris. C’est en tout cas ce qu’ont découvert les deux scientifiques qui ont analysé en détail ce phénomène.
Pour cela, ils ont enregistré les appels provenant de chauves-souris, dont 79 appels «d’information», soit des cris à une note destinés à localiser des congénères perchés. Les 65 autres étaient des appels plus complexes, des «réponses» qui peuvent contenir jusqu’à 20-25 sons différents émis après un appel «d’information». Les chercheurs ont alors émis ces deux types d’appels depuis l’intérieur et en dehors d’une feuille, en positionnant un micro à l’opposé.
Ceci leur a permis de constater que les feuilles faisaient un effet mégaphone assez modéré : le cocon végétal amplifie les appels-invitations des individus à l’abri de 1 à 2 décibels. En revanche, elles font d’excellents et très efficaces cornets acoustiques qui amplifient les sons reçus : lorsqu’une chauve-souris est camouflée dans les feuilles tubulaires, les cris de ses semblables en vol voient leur puissance s’accroître de 10 décibels, par rapport à ce que serait la perception hors de la feuille.
«Les appels émis par les chauves-souris volantes étaient réellement amplifiés, alors que les appels émis depuis l’intérieur des feuilles n’étaient pas tant amplifiés que ça», a résumé Gloriana Chaverri, citée dans un communiqué de la revue Nature. Reste que ces feuilles se déploient rapidement lors de leur croissance, les chiroptères sont donc contraints de trouver constamment de nouveaux refuges...