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Provinces sahariennes : Grèves et sit-in ponctuent les passages d’El Ouafa


Ahmadou El-Katab
Mercredi 26 Décembre 2012

Provinces sahariennes : Grèves et sit-in ponctuent les passages d’El Ouafa
Décidément, les visites du ministre de l’Education nationale sont entourées de mesures particulières de sécurité et pour cause. Partout où Mohamed El Ouafa met les pieds, il est accueilli par des mouvements de grève, des sit-in et des manifestations.
C’est ainsi que croyant échapper à cette fâcheuse habitude, le ministre a tenu à ce que les sessions des Conseils d’administration  des académies de Laâyoune et Dakhla soient tenues en dehors des capitales de ces deux régions. Si, en choisissant les deux petites villes de Boujdour et Aouessred, le ministre a pu assister au festival de cette dernière localité, il a exposé le malaise des enseignants, permettant ainsi au grand public de ces deux cités d’être de la partie, tout en leur exprimant sa solidarité.
A Guelmim, comme dans les deux autres villes où il s’était rendu, le ministre était au centre d’un accueil populaire marqué par des revendications.
Des cordons de police étaient déployés pour assurer la sécurité d’El Wafa qui était entouré d’hommes et de femmes qui, selon les slogans qu’ils criaient et les banderoles qu’ils arboraient, ne revendiquaient que leurs droits et le respect de tous les engagements pris par le ministère. Les slogans dénonçaient, particulièrement, la détérioration de la situation de l’enseignement, tout en exigeant la résolution de tous les problèmes en suspens dans les délégations provinciales de la région, à savoir Guelmim, Tan Tan, Smara, Tata et Assa Zag. Les manifestants se sont attroupés par centaines dès les premières heures de la journée devant les locaux de l’Académie régionale où devaient se tenir la session de son Conseil d’administration.
Contacté par Libé,  l’un des manifestants a expliqué que la plupart des fonctionnaires de la région autres que ceux de l’enseignement, jouissent des avantages accordés aux zones enclavées, et que les enseignants ne demandent qu’à être alignés sur leurs collègues des autres départements en percevant ces indemnités.
Après s’être renseigné sur les raisons de ces attroupements, le ministre qui avait quitté son véhicule, a demandé aux différents syndicats représentés de désigner des délégués qu’il devait recevoir à la fin des travaux de la session.
Les négociations entre les deux parties ont commencé dès 16 heures et se sont poursuivies jusqu’à une heure avancée de la soirée. Elles ont été sanctionnées par un communiqué publié par les syndicats présents. Un communiqué dont Libé a reçu copie, faisait part des principaux points débattus et des conclusions y afférentes.
 Concernant les mises à pied que les syndicalistes considèrent comme une menace ou une provocation, le ministre a indiqué que ce n’est qu’une mesure administrative qui ne veut, en aucun cas, exprimer une intention de nuire aux activités ou aux libertés syndicales.
S’agissant de l’indemnité destinée à ceux qui exercent en zones enclavées, El Wafa a souligné que la commission qui comprend les représentants de plusieurs départements ministériels et des syndicaux, n’a pas encore achevé ses travaux permettant de statuer sur cette indemnité qui reste avant tout une prime, n’entrant pas dans les composantes du salaire. Cette prime serait attribuée tant que le bénéficiaire est en activité dans la zone considérée comme enclavée et qu’elle serait suspendue sitôt qu’il serait muté au-delà desdites zones.
Pour lutter contre ce que l’on appelle les fonctionnaires fantômes, le ministre s’est engagé à appliquer les mesures légales pour mettre fin à leur situation, demandant aux délégués provinciaux de prendre leurs responsabilités. Il a, ensuite, demandé au directeur de l’académie de traiter le dossier des mutations de femmes devant rejoindre leurs époux de manière juste et équitable sans exclure aucun cas.
Après cette réunion, certains  délégués, déçus, ont indiqué que le ministre a qualifié de régions enclavées les zones rurales où il n’y a ni électricité ni eau courante. Par conséquent, à l’en croire, seuls ceux qui travaillent dans ces zones, peuvent demander ces indemnités. Les enseignants se demandent si les critères retenus par les autres départements ne sont pas les mêmes pour tout le monde et promettent de poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications légitimes. Auront-ils gain de cause ou seront-ils négligés comme leurs collègues de Laâyoune qui observent un sit-in, occupant le trottoir devant les locaux de l’Académie  depuis le début de l’année scolaire ?

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