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L’affaire remonte au 15 septembre 2008 coïncidant avec le mois de Ramadan. D’après les propos du plaignant (M-M) habitant Douar Ouled Abou dans la commune rurale de Oueld Mrabet, il avait attendu longtemps devant la maison de l’infirmière avant qu’elle ne sorte pour l’accompagner voir sa femme en phase d’accouchement devant le portail du Centre hospitalier de Taftecht. Il était 2h du matin. L’infirmière avait posé quelques questions à sa femme souffrante et saignante, puis elle lui avait demandé de l’emmener en salle d’accouchement. Quelques minutes après, affirme le mari, sa belle-mère était sortie de la salle pour l’informer de la mort du nouveau-né. Une information qui n’a été ni infirmée ni confirmée par l’infirmière qui lui avait violemment posé des questions et demandé de signer un dossier avant de lui ordonner d’accompagner sa femme chez eux. Même requête formulée par le médecin du Centre contraint, suite au refus du mari, de demander l’intervention de la gendarmerie Royale.
La mère S-M, native d’Essaouira, se souvient clairement des longues minutes de souffrance et d’attente devant la porte fermée du Centre hospitalier. Elle affirme avoir subi les foudres de l’infirmière qui l’avait violemment repoussée, insultée et maltraitée. Cependant, propos de sa mère à l’appui, elle affirme avoir entendu le premier cri de son nouveau-né avant que l’infirmière ne l’informe de sa mort.
A-A était présent lors de ces moments dramatiques. Il avait confirmé que l’infirmière était arrivée avec une heure de retard, nie avoir entendu le premier cri du bébé qui n’était pas entre les jambes de la mère lorsqu’il avait aidé son mari à l’emmener dans la salle d’accouchement.
L’infirmière (M-B) déclare avoir immédiatement répondu à l’appel du mari. Cependant, elle insiste sur la mort du bébé devant l’entrée du centre hospitalier. Mort confirmée une fois que la maman a été emmenée à la salle d’accouchement et reçu les soins requis. L’infirmière avait nié avoir manqué à son devoir ou maltraité la patiente et les membres de sa famille.
Ayant constaté le manquement de l’infirmière arrivée avec une demi-heure de retard, chose qui était à l’origine de la chute mortelle du bébé confirmée par le rapport du médecin légiste du Centre hospitalier Sidi Mohammed Ben Abdellah, l’infirmière a été jugée coupable d’homicide involontaire et condamnée, faute de statut social et d’antécédents, à deux mois de prison avec sursis tout en versant un dédommagement de dix mille dirhams au plaignant.