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Lors de cette manifestation organisée sous le thème “Efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment: potentiels, obstacles et politiques de soutien”, Klaus Wenzel a souligné que le secteur du bâtiment a un grand potentiel technique d’économie d’énergie, et qui est loin d’être mis en valeur dans tous les pays de la région. Il présente également des opportunités d’affaires de grande ampleur soit en matière de l’économie d’énergie, soit au niveau de l’utilisation des énergies renouvelables. Rappelons que le projet MED-ENEC, créée en 2006, vise à impulser les mesures d’efficience énergétique et l’utilisation de l’énergie solaire dans le secteur du bâtiment.
Dans le même contexte, il a affirmé que « des solutions techniques existent et que nous essayons de les mettre en valeur dans la construction des bâtiments à basse consommation d’énergie ». De même, le projet MED-ENEC s’inscrit dans une approche intégrée, notamment certains projets-pilotes réalisés dans les pays de la Méditerranée. L’intervenant a rappelé que le comportement du consommateur demeure un facteur déterminant pour une bonne gouvernance d’énergie. Toutefois, il a mis le point sur les obstacles auxquels se heurtent les acteurs de la construction, d’où la nécessité d’une politique volontariste pour le développement du marché grâce à des programmes intégrés et spécifiques pour chaque pays.
Pour sa part, Mohammed Berdaï a affirmé que l’efficacité énergétique constitue un grand gisement d’énergie et un potentiel d’économie de 4 millions EP en 2020, soit un cumul de 24 millions de TEP (1 TEP= 11.628 KWh). De même que l’efficacité énergétique représente 65% du potentiel de réduction des émissions CO2.
En ce qui concerne le secteur du bâtiment il a mis l’accent sur trois éléments afin de développer une stratégie intégrée de l’économie d’énergie. En premier lieu, élaborer un code d’efficacité énergétique dans le bâtiment grâce à la mise en place, entre autres, d’un cadre réglementaire, des normes techniques pour la conception et la construction des bâtiments et la réalisation de guides pratiques. En deuxième lieu, il a sollicité le développement de stratégie d’étiquetage énergétique. Pour cela, il faut assurer une formation pour le contrôle de l’application des normes, de l’affichage et de l’étiquetage d’énergie. Et enfin, il fait appel au développement d’une approche sectorielle.
Il a rappelé l’existence d’une volonté politique au Maroc pour le développement des énergies renouvelables. Tout en présentant l’exemple-type de la construction d’un quartier de la ville de Tamsna qui se caractérise par un éclairage naturel, une production d’énergie électrique en utilisant le système photovoltaïque, une production de 60% des besoins en eau chaude sanitaire par énergie solaire et une réduction de la consommation d’eau.
Les organisateurs tentent de sensibiliser et d’encourager tous les acteurs du bâtiment à avoir recours aux énergies renouvelables dans leurs projets. D’autant que l’efficacité énergétique est devenue un facteur de développement économique et environnemental de tout pays, de toute communauté ou entreprise. De même qu’elle constitue un problème crucial dans un marché globalisé où la productivité et la compétitivité représentent d’importants indicateurs de performance.
Le Maroc dépend largement de l’étranger en matière d’énergie ; il importe 97% de ses besoins et sa facture énergétique lui coûte 10% du PIB, soit 71 milliards de dirhams en 2008. De ce fait, la Caisse de compensation a alloué 23 milliards de dirhams en 2008, seulement pour l’énergie.
Concernant la demande en énergie, elle a augmenté de près de 5%, 8 % en électricité, et son impact environnemental représente près de 4% du PIB national.