-
SM le Roi félicite les Présidents de Corée, d’Irak et d’Allemagne à l'occasion des fêtes nationales de leurs pays
-
Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants interpelle le gouvernement au sujet du plan préconisé pour le renforcement de l’Etat social
-
Pour le think tank britannique, MENAF: Le plan d’autonomie représente la proposition "la plus crédible et la plus largement approuvée"
-
En application des Hautes Instructions Royales, des aides financières aux familles pour réhabiliter les habitations sinistrées
-
Revoir la date de début de l’année fiscale, renforcer le contrôle des finances publiques par le Parlement…
En réponse, le gouvernement, à travers son porte-parole Mustapha El Khalfi, s’est dédouané de toute responsabilité en indiquant qu’il « n’est pas responsable des excès de violence ». Tandis que le président du Conseil national du parti de la Lampe, Saadeddine El Othmani a déclaré que sa formation « refuse le recours à la violence lors des manifestations pacifiques ».
Quant au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane qui a pris la parole à ce sujet, lors de la session d’ouverture du conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) tenu le 9 janvier à Salé, il a affirmé avoir appelé le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, pour « discuter » du sujet. Une conversation sur laquelle il n’a livré aucun détail si ce n’est qu’aucune décision ne serait prise avant que les autorités n’aient obtenu des informations « exactes » sur le déroulement de la manifestation. Il a ensuite affirmé que le gouvernement était contre la violence, mais aussi « contre le non-respect de la loi » sans donner plus de précisions.
De son côté, le ministère de l’Intérieur a expliqué dans un communiqué diffusé samedi 9 janvier, que quelques « blessures légères ont été enregistrées dans les rangs des enseignants stagiaires des centres régionaux des professions de l’éducation et de la formation dans les villes de Casablanca, Marrakech et Inzegane », ajoutant que « bien que les marches n’aient pas été autorisées, et que les décisions d’interdiction aient été communiquées aux personnes concernées », plusieurs manifestants « encouragés par des parties habituées à instrumentaliser les revendications de certaines catégories pour nourrir les troubles » « ont insisté sur l'organisation de ces marches, en violation complète de la loi ; en face de cela, les autorités locales et les forces publiques, ont procédé, en pleine conformité avec les règlements et les dispositions légales, à des tentatives de dissuasion des manifestants, veillant au respect de la loi, chose à laquelle se sont soumis les enseignants stagiaires dans les villes de Fès et de Tanger ».
Parallèlement, et selon le site d’informations Ahdath, le directeur de la DGSN Abdellatif Hammouchi, aurait ordonné l’ouverture d’une enquête sur la dispersion de la manifestation pour déterminer si la violence utilisée était excessive ou non.
Reste néanmoins à rappeler que la « conformité avec les règlements et les dispositions légales » citée dans le communiqué du ministère de l’Intérieur, aurait dû être en adéquation avec l’article 22 de la Constitution qui stipule q’«il ne peut être porté atteinte à l'intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portant atteinte à la dignité. La pratique de la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi ». Elle aurait dû également être au diapason de la circulaire publiée en octobre 2015 par le ministre de la Justice et des Libertés, relative au comportement des forces de l’ordre avec les manifestants pacifiques. Un document, qui devait en principe « garantir le droit à la manifestation pacifique et appelle au respect de la loi par les forces de l’ordre avant toute intervention».
Pour rappel, la répression de la manifestation des enseignants a fait une dizaine de blessés dont trois sérieusement. Ce qui a induit une forte mobilisation des réseaux sociaux pour la dénoncer et lancer une pétition réclamant que tous les responsables de ce qui est advenu soient traduits en justice. En outre, plusieurs acteurs de la société civile ont appelé à des sit-in et des marches en guise de solidarité avec la cause des enseignants stagiaires.