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Le régime Kadhafi offre aux miliciens de tout acabit des moyens logistiques et financiers pour acquérir les compétences nécessaires en tant que mercenaires et aiguiser leurs talents de guerriers spécialistes en guérillas. En un mot : une armée en cours d’entraînement à la guerre du désert et qui sera, sans nul doute, recrutée par les terroristes de l’AQMI. Surtout que dans les camps de Tindouf, le semblant de stabilité sociale et politique n’est plus de mise depuis bien longtemps. C’est ce qu’a affirmé récemment l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Edward Gabriel. Actuellement conseiller à la sûreté nationale, il n’a pas caché mardi son inquiétude au sujet des événements dans les camps de Tindouf. Dans une interview accordée à la gazette du Congrès américain «The Hill», Gabriel a imputé le danger de la nébuleuse AQMI aux soulèvements que connaissent les camps de Tindouf d’une part et au recrutement des jeunes du Front par le régime Kadhafi qui en fait des terroristes contre l’opposition. «Le terrorisme en Libye a un visage différent et dérangeant en ce sens que des mercenaires sont recrutés pour terroriser l'opposition», poursuit-il. D’après l’Alliance atlantique, «le régime libyen dépense des millions de dollars pour s'offrir les services de militants du Polisario». Un butin de guerre qui financerait, selon les sécuritaires européens et américains, la nébuleuse terroriste de la région. Sinon que feraient des jeunes mécontents de leurs dirigeants qui n’ont plus d’influence ni d’autorité sur eux des «10000 dollars versés par Kadhafi à chacun d’entre eux pour combattre les forces de l'OTAN et tuer les manifestants et les opposants au régime de Tripoli?», s’interroge plus d’un. D’où l’appel de Gabriel à l’ouverture d’une enquête pour élucider les dessous de ce deal entre le Polisario et Kadhafi. Pour lui, les responsables de ce crime de guerre contre les populations libyennes et les forces de l’OTAN doivent être jugés pour leurs actes. L’ancien diplomate américain n’en exclut pas l’Algérie et les responsables du Polisario. «Des leaders de l'opposition libyenne accusent l'Algérie de fermer les yeux sur les mercenaires qui traversent le territoire algérien pour gagner la Libye». Et d’ajouter : «Si les informations reçues par les responsables de l'OTAN sont justes, le Polisario et les autorités algériennes se retrouvent complices des efforts de Kadhafi d'entretenir son armée de mercenaires». Ainsi, «il n'est pas concevable que des centaines de mercenaires du Polisario parcourent plus de 1000 km depuis les camps isolés de Tindouf vers la Libye sans le soutien tacite, sinon explicite, du Polisario et de l'Algérie», résume-t-il. «Un tel acte doit être sévèrement puni surtout que la cible de ces mercenaires n’est autre que des civils révoltés et des éléments de l’OTAN venus appliquer une décision internationale contre les abus et les tueries de Kadhafi», rappelle Gabriel. Surtout que d’après le Conseil national de transition, des avions algériens ont été utilisés pour transporter des mercenaires en Libye. Quelque 500 pick-up de combat avaient été livrés à la Libye à partir du territoire algérien. Ce qui montre que «le climat est favorable pour la création de nouveaux terroristes dans la région», souligne le diplomate américain.
L’ancien diplomate et cinq autres sénateurs américains préparent un dossier complet sur l’implication des responsables de Tindouf, d’Alger et le régime Kadhafi dans des crimes de guerre contre les membres de l’OTAN et l’opposition libyenne et leurs étroites relations avec l’AQMI qui bénéficie du laxisme sécuritaire dans cette région peu contrôlée. Une enquête qui serait, selon des sources concordantes, présentée au Sénat et aux responsables européens pour dénoncer les abus des responsables du Polisario et de leurs présumés complices.
Dans ce sens, il est à préciser que d’autres experts et politiques avaient pointé du doigt les liens entre les groupes de terroristes de l’AQMI et le Polisario, qui défie la coalition des pays de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et le mandat du Conseil de sécurité de l’ONU en envoyant davantage ses mercenaires combattre pour le régime Kadhafi dans le but de faire plier l'insurrection libyenne. Une alliance dans laquelle participe le régime Kadhafi qui leur assure encore une fois le terrain d’entrainement, la logistique adéquate et les moyens financiers pour renforcer les rangs des terroristes.