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La vague de chaleur qui sévit dernièrement dans le pays explique-t-elle cette flambée des prix ? " Absolument pas ", répond ce grossiste ayant requis l'anonymat. "Il faut relativiser de l'impact de la chaleur sur la tendance des prix. Cette année la hausse des températures n'a pas occasionné une mortalité notable du poulet de chair à l'instar de ce qui s'est passé l'année dernière. D'ailleurs plusieurs éleveurs ont écoulé une grande partie de leur production pour éviter tout dégât probable pour cause de chaleur ".
En outre, rappelle-t-il, les prix des viandes blanches connaissent une instabilité à chaque période estivale réputée être redoutable pour les aviculteurs qui refusent de prendre des risques de peur de subir les contrecoups de la mortalité en pareille période.
A en croire notre interlocuteur, la flambée des prix est due à l'avidité d'un lobby puissant et bien organisé formé des producteurs d'aliments du bétail et des spéculateurs qui dominent le marché et fixent les prix. " Nous n'avons rien à voir avec ces augmentations. On les subit nous aussi", a-t-il affirmé avant d'ajouter : " Ce lobby manipule le marché à travers le stockage d'œufs et le renchérissement des prix des aliments du bétail, ce qui entraîne soit une forte baisse de l'offre au niveau du marché, soit une augmentation de celle-ci. L'établissement des prix de vente du poulet n'obéit plus à la loi de l'offre et de la demande, mais à la loi d'airain de ce lobby ".
Même son de cloche chez cet autre marchand de volaille : il estime que l'augmentation des prix de vente est due à la cherté ainsi qu'aux éventuelles ruptures de stocks des aliments pour bétail. "Le consommateur doit savoir, explique-t-il, qu'un kilogramme de nourriture industrielle destinée à alimenter les batteries de poulets de chair ou les poules pondeuses coûte entre 3.70 à 4 DH. C'est plus cher qu'un kilogramme de blé ". Selon lui, les prix actuels des aliments destinés à la volaille rappellent ceux appliqués lors de la période de sécheresse.
Les grossistes que nous avons contactés n'ont pas hésité à tirer la sonnette d'alarme et demander l'intervention de l'Etat. " On se sent impuissants face à ce lobby. L'avenir de ce secteur est incertain. Ça fait des mois qu'on subit des pertes et rien n'est fait pour solutionner ce problème. Il n'y a pas que le consommateur qui souffre, nous aussi nous souffrons énormément ".
Ces déclarations sont-elles crédibles et de bonne foi ? Difficile de répondre de manière tranchée, mais la cupidité semble avoir, une fois de plus, pris le dessus sur la solidarité qu'impose justement ce mois de piété et de miséricorde.