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Aujourd’hui, la tentation sera grande pour le sélectionneur national de se rassurer après un match d’ouverture inquiétant, de se sécuriser face à l’armada offensive ivoirienne, ou de pallier les faiblesses passagères de certains joueurs. Autant de paramètres et d’options auxquels répondent le 4-2-3-1 et le 4-3-3. Deux systèmes de jeu dont nous allons tenter de vous exposer les vices et les vertus.
Pourquoi le 4-3-3
est plus sécurisant
S’il est considéré comme plus sécurisant, c’est parce que le 4-3-3 permet avec ces trois lignes de quadriller le terrain sur la largeur et offre donc un meilleur équilibre général. Deux éléments capitaux à la lumière de l’animation offensive ivoirienne, basée sur un jeu qui passe par les côtés (voir capture), pour mettre en avant les qualités techniques de ses ailiers (Max Alain Gradel, Pépé et Zaha).
Rassurant défensivement, le 4-3-3 peut de la même manière compenser les quelques absences de replacement défensif de Ziyech ou Boufal, dont la séduisante entrée contre la Namibie plaide pour sa titularisation. Pas vraiment adepte de ce système, le sélectionneur national peut y avoir recours car il sent son équipe plus sûre comme ça. En partant du principe que Boussoufa sera titulaire, la question de son utilisation est primordiale. Pourra-t-il compenser les montées de ses latéraux ou encore pallier le manque de repli de ses ailiers ? A vrai dire, on est tenté de répondre par la négative, car pour compenser, il faut courir et pas qu’un peu. Et on doit vous avouer qu’à 34 ans, le milieu de terrain, pensionnaire du club saoudien d’Al-Shabab, n’a ni le coffre ni le moteur pour y parvenir. Or, le 4-3-3 est intéressant dans un projet de jeu défensif, seulement si les joueurs qui le composent sont au top physiquement. Du coup, il est incompatible avec la titularisation de l’homme du match contre la Namibie.
Pourquoi le 4-2-3-1
libère Ziyech
Dans un 4-2-3-1, vous pouvez avoir un milieu qui devient un attaquant. Et dans un 4-3-3, vous pouvez avoir deux des trois milieux qui attaquent aussi, soit cinq joueurs à vocation offensive. La vraie différence c’est qu’avec un 4-2-3-1, vous jouez avec un numéro 10 (Ziyech). Grâce à ses qualités techniques, il peut décanter un match. Donc installer le gaucher en n° 10 derrière Enneysiri, c’est officialiser sa liberté de mouvement et de déplacement sans trop de contraintes défensives. Et pour que l’équilibre offensif soit plus fiable, il vaut mieux que les joueurs de couloir ne dézonent pas trop, ce qui a malheureusement été le cas de Ziyech dans le 4-3-3 choisi par Hervé Renard en première mi-temps contre la Namibie. Cela pourrait être moins le cas ce soir avec Boufal et Amrabat entourant le récent demi-finaliste de la Champions League. Une stratégie appliquée pendant la seconde mi-temps, dimanche dernier, et qui a coïncidé avec la montée en régime de Ziyech et, par ricochet, de toute l’EN.
Maintenant, il ne faut pas non plus oublier que les Eléphants sont au fait de tout ça. Kessié et Serey Dié, qui forment la paire de double pivot devant la défense à quatre ivoirienne, réserveront certainement un traitement particulier à Ziyech. Du coup, ne serait-il pas mieux de le mettre sur le côté pour lui donner plus de temps et d’espace ? Une chose est sûre, et on ne cesse de le répéter, l’équipe nationale se doit de diversifier ses menaces offensives et ne pas tout miser sur Ziyech. Dans ce sens, Boufal aura un rôle importantissime tout comme Enneysiri. D’ailleurs on espère que ce dernier sera épargné par les blessures. C’est l’unique avant-centre valide en ce moment. Ce qui, encore une fois, questionne la logique de la liste des 23 établie par Hervé Renard.