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D’un côté, le RCA a perdu deux points parce qu’il a fini fébrile et qu’il n’en pouvait plus, mais il a surtout perdu deux points parce qu’il a trouvé le moyen d’encaisser trois buts en un peu plus d’un quart d’heure, alors qu’il menait 2-0 et maîtrisait à peu près son affaire. De l’autre, il en a arraché un, parce qu’il n’a pas baissé les bras et a égalisé alors que plus personne ne l’en croyait capable.
S’il s’était contrôlé, s’il était au niveau auquel on l’aura vu pendant les quatre premiers mois de cette saison, le Raja (4ème) serait sans doute encore sur le podium, ce matin, et n’aurait pas laissé le leader wydadi s’échapper à 11 points. « Quand on mène 2-0 à domicile et que l’on finit sur un match nul, c’est une grosse déception. Je suis extrêmement déçu par notre attitude », avoue Patrice Carteron. Et d’ajouter : « Maintenant ça fait partie du football et il faut l’accepter ».
A vrai dire, c’est un peu plus qu’une coïncidence : lors des deux dernières journées en championnat, le Raja a encaissé quatre buts. Pis, il en a pris au moins un lors des dix derniers matchs, et n’a plus gardé ses cages inviolées depuis le 17 novembre 2018 (0-0 face au HUSA). L’incapacité d’aligner la charnière défensive habituelle, Sanad-Banoun, y est pour beaucoup.
Lafkih a sonné la révolte
Mais il n’y a pas de règle, pas toujours. Et pour le coup, la fougue des hommes de Seddiki et le coaching de l’ex-formateur et joueur rajaoui ont eu raison de son ancien club. Après avoir subi la foudre verte par deux fois, suite à deux contres éclairs, deux modèles de transition offensive rapide, conclus par Rahimi (11’) et Benhalib (54’), Berrechid a su se réinventer. « La rencontre a connu deux mi-temps totalement contrastées. Avec un premier acte totalement à l’avantage du Raja », dixit le coach du promu. Par contre, le second acte, il en a fait son affaire. En troquant son 4-3-3 (3-4-3 en situation offensive) pour un 4-2-3-1, il a su appuyer là où cela faisait mal aux Verts, sur les côtés, notamment celui de Ngah, avec à la baguette, l’homme du match, Lafkih. Rajaoui par le passé, subtil et inlassable, intelligent dans ses déplacements et ses prises de décision, il aura été de tous les bons coups dont une frappe du gauche limpide qui s’est écrasée sur la base du montant droit de Zniti, quelques minutes avant de sonner la révolte en prenant à contrepied le portier vert sur un penalty logiquement accordé par l’homme en noir qui portait plutôt du jaune hier (71’).
Passer par les côtés, dans le dos des latéraux, a été le filon creusé par les protégés de Seddiki. A raison. Preuve en est, les deux buts en moins de cinq minutes. Tout d’abord à la 84’, lorsque Wakili a encore une fois mis en lumière les lacunes défensives de Ngah, en étant à la réception d’un centre au second poteau. Et ensuite, quand Lafkih, encore lui, a lancé en profondeur Abdelfattah pour le 3-2 (88’). Formé lui aussi au Raja, comme plusieurs autres de ses coéquipiers, il s’est excusé d’avoir redonné l’avantage à Berrechid. Du coup, on ne sait pas s’il a été déçu au moment où Nanah s’est élevé pour arracher le point du nul d’une tête piquée, au bout du bout (92’). Par contre, ce dont on peut être sûr, c’est la fébrilité du Youssoufia dans le money time.«Comme lors du match aller, nous avons cruellement manqué de concentration dans les derniers instants de la rencontre. Et comme à l’aller, nous avons offert des points aux Verts», s’est désolé le coach du CAYB.
En somme, il est compliqué de retrancher quelque chose au mérite du Raja ou de Berrechid. De même, il est impossible de bouder son plaisir face au spectacle offert, dimanche après-midi. Quoique... il faut avouer que le Youssoufia, 4ème avec 25 points, nous a gratifiés d’un jeu tout en beauté qui a étourdi les Rajaouis lors des 20 dernières minutes de folie. « Par nos déplacements intelligents et notre jeu vers l’avant en une ou deux touches de balle maximum, nous avons dominé le milieu de terrain du Raja. Parfois, on a été tellement à notre aise qu’on se serait cru dans une partie de beach-soccer à Copa Cabana », a décrypté Seddiki lors d’une conférence d’après-match, qui aura été le prolongement parfait du spectacle vécu quelques minutes plus tôt. Comme quoi, le spectacle aura vraiment été total.