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Le premier tour tiède qui traduit plus de ressources que de maîtrise, n’a, donc, pas fait bouger les lignes. Face aux Béninois, il est temps que le Maroc prenne la mesure de la compétition et de sa mission. Il est temps qu’il se transforme sous l’urgence. Le Bénin ne lui permettra pas de se qualifier en étant quelconque. L’équipe dont la fédération ne veut plus du surnom «écureuils» jugé trop amical, les obligera à accepter le combat, mais aussi à mettre beaucoup plus de vitesse dans leur circulation de balle. Or, ses manières alanguies, assorties ou non de la possession du ballon, ont notoirement réduit l’expression offensive de l’équipe nationale depuis le début de la CAN. Il n’y aura, a priori, pas de surprise à attendre. Il est quasiment écrit que le sélectionneur disposera son onze dans un 4-3-3. L’unique doute concerne la participation d’El Ahmadi. Mais qu’en est-il des Béninois ?
Comment ils jouent
L’adversaire qui se dressera sur la route de l’EN ne boxe pas dans cette catégorie de poids lourds. Disons-le clairement : Le Bénin constitue une proie à notre portée. Techniquement, le Maroc possède des arguments autrement plus convaincants. Sur le plan physique, le Bénin répondra présent. Toute la question est de savoir pour combien de temps. Il a eu un jour de récupération en moins. Mentalement, les Béninois possèdent des ressources admirables. Ils seront en plus portés par un puissant carburant : la perspective de marquer encore plus l’histoire du football de leur nation.
Tactiquement, face au Ghana (2-2), les Béninois étaient disposés en 5-4-1 modulable en 3-4-3 en phase offensive, avant de revenir au 4-3-3 face à la Guinée-Bissau et au Cameroun, retrouvant ainsi une plus grande stabilité défensive. Dans les deux cas, le Bénin s’appuie sur Sessègnon, un meneur de jeu passé par la Ligue 1 et la Premier League, au toucher de balle soyeux et à la vision de jeu périphérique, et Poté, vrai joueur de couloir, qui percute et provoque énormément. Le Bénin n’est pas une équipe de possession (45%). elle ne prend quasiment aucun risque en relance. Dès qu’un adversaire s’approche et qu’il n’y a pas de solution à proximité, les défenseurs balancent de longs ballons en direction de l'attaquant de pointe. Ensuite, l’agressivité des joueurs offensifs en nombre dans le camp adverse (voir capture 1), leur permet de gratter des ballons et créer le danger par des centres. D’ailleurs, le Bénin est la quatrième équipe qui centre le plus dans la compétition, tout comme le Maroc (48). Leur jeu de transition offensive, rapide vers l’avant peut lui aussi se révéler dangereux.
Comment les battre
Le Maroc va devoir faire preuve de caractère d’entrée. Imposer son jeu. Si l’on répond d’égal à égal dans l’agressivité et le duel, le match sera presque gagné. Il faudra également avoir une plus grande maîtrise et une transmission plus propre. Ne pas hésiter à renverser le jeu. Si les Béninois courent après le ballon sans pouvoir l’attraper, leur mental de guerriers finira inexorablement par flancher et s’effriter à l’instar de leur ligne défensive. Comme en atteste la capture 2, qui fait état d’une ligne défensive qui se disloque sous l’effet du mouvement des attaquants adverses dans le dos des latéraux. Disloqué, c’est également l’autre inconvénient du jeu béninois. A trop avoir de joueurs dans le camp adverse (capture 1), le bloc se trouve coupé en deux. Un élément que les Nationaux devront exploiter via des transitions rapides vers l’avant.
Ce plan paraît simple en théorie mais, depuis le début de la compétition, tout a semblé compliqué pour l’équipe nationale face aux petites équipes. C’est pour cela que, bien au-delà de la qualification, ce match doit aussi marquer une étape supplémentaire dans la construction d’une équipe dont les automatismes sont encore perfectibles. Car on aimerait se souvenir et adorer un vendredi comme celui-ci, qui changera forcément la face du samedi et de tous les jours suivants.
du vendredi
Huitièmes de finale
17h00 : Maroc-Bénin
20h00 : Ouganda-Sénégal