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Selon les statistiques disponibles, la polyarthrite rhumatoïde touche environ 300.000 personnes au Maroc, occupant ainsi 38% des rhumatismes inflammatoires chroniques. Alors qu'elle est quatre fois plus fréquente chez la femme que l'homme, elle apparaît généralement entre 35 et 45 ans. De l'avis des spécialistes, cette maladie, si elle n'est pas prise en charge à temps, peut être particulièrement handicapante et conduire à des drames sociaux.
La polyarthrite rhumatoïde est l'une des cent formes de rhumatismes inflammatoires chroniques regroupées sous l'appellation "arthrite". Elle détruit les articulations des personnes touchées et atteint également d'autres organes tels que les poumons, les yeux, le cœur… Elle fait partie des maladies auto-immunes, car dans son déclenchement et dans sa pérennisation intervient un dérèglement de l'immunité avec formation d'auto-anticorps.
Une articulation atteinte par l'inflammation subit plusieurs changements. Cela débute par une inflammation chronique de la membrane synoviale, cette fine pellicule qui entoure les articulations. Cette membrane s'épaissit, puis laisse entrer du liquide et certains éléments du sang dans l'articulation, ce qui explique l'enflure. Ensuite, l'inflammation endommage d'autres structures articulaires - le cartilage, la capsule, les tendons, les ligaments, les muscles et l'os -, causant des érosions de l'os et rendant l'articulation moins fonctionnelle, ou carrément non fonctionnelle.
La PR peut présenter plusieurs aspects. Il existe des formes bénignes qui n'entraînent que peu de conséquences pour les patients : aucun dégât articulaire, ni déformation, avec une vie tout à fait normale. Mais, à l'inverse, certaines formes sont sévères, responsables de complications plus ou moins importantes sur le plan articulaire. Elles se manifestent par une évolution rapide.
Pour la majorité des gens, la polyarthrite affecte d'abord les mains, les poignets et les petites articulations des pieds. Avec le temps, les épaules, les coudes, la nuque, les mâchoires, les hanches, les genoux et les chevilles peuvent subir le même sort. L'inflammation généralisée, lorsqu'elle n'est pas contrôlée par un traitement adéquat, affecte très souvent le système immunitaire, causant notamment de la fatigue et de l'anémie.
Au Maroc, la polyarthrite rhumatoïde fait partie des affections de longue durée prises en charge par l'Assurance maladie obligatoire (AMO).
En saisissant le Premier ministre et la ministre de la Santé, l'Association marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde espère voir cette maladie hissée au rang des autres maladies graves et chroniques. Elle propose aussi la mise en place d'un plan d'action permettant aux patients démunis l'accès aux soins et aux traitements, indispensables à l'amélioration de leur état de santé.