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Pourtant, les spécialistes pensent que cette violence n’est pas une fatalité et que la réponse efficace à cette violence masculine présuppose de prévenir sa réitération par une prise en charge adéquate des auteurs.
C’est pourquoi le Centre d'écoute et d'orientation juridique et de soutien psychologique pour femmes victimes de violence a décidé de lancer en juin 2010, dans le cadre du programme "Rompre le cycle de la violence fondée sur le genre", des séances de suivi et d'accompagnement des hommes auteurs de violence conjugale.
Les initiateurs de ce projet présenté aux associations, médias et aux corps enseignant et estudiantin, samedi dernier à Casablanca, ont indiqué qu’au total près de 27 séances d’accompagnement ont été organisées avec comme objectifs d’entendre le malaise psychique de ces hommes violents, de comprendre leur destructivité, de les aider à reconnaître qu’ils ne se réduisent pas à cette violence et qu’elle ne s’inscrit pas dans leur personnalité.
En se basant sur l'expérience néerlandaise en la matière, la mise sur pied de ce programme a été la réponse imaginée par le Centre pour répondre aux demandes des femmes "clientes" du centre, qui ne veulent pas engager des démarches en justice, ni quitter leurs maris mais souhaitent que ceux-ci cessent de faire montre de violence pour reprendre une vie normale.
Pour les initiateurs de ce programme, l’accompagnement de ces individus favorise l'élaboration d'une approche globale de la prévention de la violence et la rupture du cercle de sa reproduction par l'auteur lui-même en l'amenant à reconnaître sa responsabilité face à l'acte, à prendre conscience du caractère délictueux de son comportement et de ses conséquences sur l'épouse, les enfants et la société.
Pour eux, il est impossible de changer les comportements d'un individu contre son gré ; il faut le considérer comme un acteur responsable de sa situation et de son état. La première étape sera donc, de l’aider à intérioriser la contrainte judiciaire et à prendre une part active dans la formation.
La responsabilisation nécessite également, selon eux, de mettre en évidence les processus de banalisation, de minimisation utilisée par l'auteur des violences.
A ce propos, ils estiment qu’il faudra rester attentif à la manière dont l'auteur tentera de se définir comme victime de la provocation de sa femme, de l'alcool, des difficultés financières, etc. Et l'aider à passer d'une vision ou d'une explication simpliste des choses à une appréhension plus complexe de son environnement familial et de ses relations.
Ce travail prend la forme d'un accompagnement individuel puis collectif mené par des psychologues et des coachs sensibilisés aux enjeux et soubassements de la violence exercée sur les femmes et fondée sur le genre.
Reste néanmoins à trouver les solutions idoines aux conditions objectives qui, faut-il le rappeler, sont les véritables adjuvants de la violence. Mais là, c’est un autre problème.