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Au Maroc et ailleurs, le paracétamol est l’un des antalgiques les plus utilisés pour calmer la douleur. Appelé aussi acétaminophène, le paracétamol est une substance active de nombreuses spécialités médicamenteuses de la classe des antalgiques antipyrétiques non salicylés. Il est indiqué dans le traitement symptomatique de la fièvre et des douleurs d'intensité faible à modérée, seul ou en association à d'autres analgésiques.
Chez nous, beaucoup de personnes consomment du paracétamol sous différentes formes souvent sans respecter les doses permises. Un surdosage qui peut être fatal dans la mesure où cet excès peut à long terme, selon les spécialistes britanniques, s’attaquer non seulement au foie mais à d’autres organes nobles du corps. C’est l’antalgique et l’antipyrétique le plus prescrit au Maroc et dans certains pays d’Europe comme la France. Il a l'avantage d'avoir peu de contre-indications ; il peut être prescrit à tout âge et être exempt d'effets indésirables lorsque le patient respecte la dose prescrite.
Cependant, des prises excessives sont toxiques pour le foie et peuvent entraîner des décès par hépatite. L’autre danger de ce surdosage est lié au repérage et au traitement qui restent très difficiles. Une dose excessive immédiate en une prise de paracétamol est détectable lors d’un prélèvement sanguin lorsque le patient présente des symptômes alertants. Mais des prises quotidiennes et étalées sur des années ne sont pas décelées sur les analyses sanguines. D’où la nécessité de ne pas dépasser quatre grammes de cette substance par jour et d’éviter les traitements ou les prises anarchiques échelonnées sur des années.
Selon le professeur Roger Knaggs, le message est clair: «Si vous prenez plus de paracétamol que la dose recommandée (8 comprimés de 500mg), vous n’améliorerez pas la maîtrise de la douleur, mais vous endommagerez votre santé». L’étude britannique démontre que les patients qui pratiquent ce surdosage régulièrement sont des personnes qui veulent soulager des maux de dos, de tête ou de dents. En somme, les révélations de cette expérimentation montrent bien que le surdosage régulier ou accidentel de paracétamol peut avoir des conséquences sur la santé et peut même engendrer la mort.
Cette étude nous rappelle également le drame qui a endeuillé notre football national il y a quelque temps avec le décès de feu Zerouali. Une polémique avait éclaté pour déterminer les causes du décès du joueur rajaoui. Officiellement, on l’avait attribué à une prise excessive de paracétamol, ce qui a entraîné des complications hépatiques alors que d’autres observateurs ont conclu à une mort causée par le paludisme que le joueur aurait contracté au cours d’un voyage du club en Afrique.