-
La première édition du Festival du cinéma et de l’histoire, du 23 au 27 janvier à Marrakech
-
La tenue régulière de la Commission mixte et les avancées réalisées témoignent d’une relation de confiance entre le Maroc et le Libéria
-
Nasser Bourita : La réunion de la Commission mixte de coopération Maroc-Libéria, une opportunité pour établir un partenariat économique solide
-
Le Maroc et l’Agence de développement de l'UA résolus à renforcer leur coopération énergétique
-
Les Marocains en tête des affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne
Ce round se tient également au lendemain d'appels de voix influentes dans la capitale fédérale US pour la fermeture des camps de Tindouf, «devenus le ventre mou de la lutte antiterroriste dans un ensemble géographique allant du Maghreb au Sahel».
Lors de sa récente visite au Maroc, la secrétaire d'Etat US, Hillary Clinton, a en effet saisi l'opportunité de son déplacement dans le Royaume pour réitérer le soutien de l'Administration américaine au plan marocain d'autonomie au Sahara, en rappelant qu'il s'agit là d'une position exprimée par les Etats-Unis depuis l'administration Clinton jusqu'à celle d'Obama en passant par l'exécutif que dirigeait George W. Bush.
«Nous avons veillé à souligner que le plan marocain d'autonomie est sérieux, crédible et réaliste, car il constitue une approche potentielle à même de satisfaire les aspirations des habitants du Sahara et de leur permettre de gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité», a réaffirmé le chef de la diplomatie US, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain, Saad Dine El Otmani.
La politique américaine, a-t-elle insisté à ce sujet, «demeure la même et ce depuis plusieurs années», une posture de politique étrangère que la secrétaire d'Etat a réitéré lorsqu'elle a reçu en janvier dernier le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Médelci, en «encourageant Alger à une plus grande coopération avec le Maroc et à jouer un rôle actif dans le cadre des négociations qui se déroulent sous l'égide des Nations unies en vue de trouver un règlement à la question du Sahara».
Lors de sa visite au Maroc, elle s'est félicitée du rapprochement amorcé entre le Maroc et l'Algérie à travers plusieurs initiatives, en notant qu'il s'agit là «d'un pas dans la bonne direction (...) dans l'intérêt des deux pays, mais également dans celui de la région du Maghreb dans son ensemble». Sur un plan sécuritaire impliquant la stabilité de la région du Maghreb et du Sahel, plusieurs voix se sont élevées à Washington pour appeler à la fermeture des camps de Tindouf, «devenus le ventre mou de la lutte antiterroriste dans un ensemble géographique qui s'étend du Maghreb à la région du Sahel». Une problématique exacerbée par la rapt en plein cœur de Tindouf de trois travailleurs humanitaires occidentaux, dont le sort reste inconnu.
«Les camps de Tindouf sont devenus, sous l'emprise des milices du Polisario, un terrain fertile pour les recruteurs des réseaux terroristes, des trafiquants de tous genres et des bandes criminelles, d'où l'impératif de leur fermeture», souligne à cet égard un rapport intitulé : «Terrorisme en Afrique du nord, de l'ouest et en Afrique centrale: du 11 septembre au Printemps arabe», rendu public à Washington.
Pour l'auteur de ce rapport, Yonah Alexander, directeur du Centre international pour les études sur le terrorisme, relevant du Potomac Institute, la menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) doit inciter la communauté internationale «à placer en tête de ses priorités une délocalisation permanente des populations de ces camps conformément aux protocoles et conventions internationales pertinentes».
M. Alexander a, dans ce cadre, confié à la MAP avoir constaté lors d'une visite à Dakhla les opportunités offertes aux personnes, qui avaient eu la chance de s'extraire aux camps de Tindouf, pour devenir des citoyens productifs et partant bénéficier de l'essor et du progrès que connaissent les provinces du Sud. «Il s'agit là d'un droit humain inaliénable», a-t-il insisté. Le rapport met l'accent, dans ce cadre, sur la nécessité de trouver un règlement définitif à la question du Sahara, qui constitue «une entrave à la sécurité de la région et empêche le déploiement d'une véritable coopération économique au Maghreb et dans le Sahel». L'année dernière, poursuit le document, des rapports de services de renseignement et une série d'arrestations ont confirmé l'existence de liens avérés entre AQMI et des cartels sud-américains dans le cadre d'opérations de trafic de drogues vers l'Europe via la région du Sahel, avec la complicité de membres du Polisario.
Le rapport soutient, par ailleurs, que le conflit du Sahara «représente une ouverture pour l'expansion des activités d'Al-Qaïda dans le Maghreb islamique dans la région (...) qui constitue un bastion et un terrain fertile à ce groupe terroriste».