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Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a indiqué à l’ouverture de ces assises que, de par la place qu'ils occupent, les parlementaires sont prédisposés à mobiliser l'opinion publique en faveur du développement durable.
Il a également affirmé que les parlementaires sont bien placés pour mobiliser l'opinion publique et sensibiliser la société civile aux nobles objectifs du Cercle, dans le but de préserver l’environnement, de protéger les ressources en eau et de promouvoir la culture du développement durable.
Dans ce contexte, il a appelé le COMPSUD à jouer un rôle décisif, pour la réalisation des actions et politiques transfrontalières dans la région méditerranéenne.
Le président de la Chambre des représentants a incité, à cet égard, les parlementaires de la région à discuter de la nécessité d’intégrer la technologie dans la promotion du secteur agricole, notant l’importance de ce volet pour le dessalement de l'eau de mer, la construction de barrages et le développement des plantations, le tout dans le respect de l’esprit du développement durable et de la protection de la planète.
Habib El Malki a, par ailleurs, noté que le Royaume a été l'un des premiers pays à intégrer les objectifs du COMPSUD, qui correspondent aux objectifs du développement durable approuvés par l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2015, dans ses politiques publiques.
Il a également évoqué les pressions environnementales subies par le bassin méditerranéen, expliquant que les facteurs géopolitiques exacerbent ces pressions, notamment les guerres et les conflits, les mouvements migratoires et l'exploitation excessive des richesses naturelles, ajoutant que cette réunion permettra de formuler des propositions et des approches pouvant être intégrées dans les politiques publiques aux niveaux national, régional et international.
Pour leur part, le président du COMPSUD, Moh Rejdali et le secrétaire général dudit Cercle, Michael Scoullos, ont mis en exergue les différentes potentialités que possède le bassin méditerranéen, ainsi que les problèmes qu'il affronte qui en font un laboratoire pour la réalisation des objectifs du développement durable et le déploiement de politiques visant à établir une "économie verte", pour le bien-être de la population de cette région, riche en patrimoine historique et civilisationnel et habitée par plus de 500 millions personnes.
L'ordre du jour de la réunion, qui s’est tenue pour la première fois dans un pays du Sud de la Méditerranée, a abordé des sujets liés aux priorités du développement durable dans la région et proposé des solutions efficaces pour lutter contre le changement climatique dans les zones côtières humides.
Cette réunion a connu la participation de parlementaires, d’experts et de chercheurs spécialisés du bassin méditerranéen, mobilisés pour la discussion et l'adoption de la "Déclaration de Rabat".
Le COMPSUD a été fondé à la suite du sommet mondial de Johannesburg (WSSD) qui a réaffirmé le développement durable comme un élément central de l’agenda international et a mis en évidence le rôle important des partenariats et du dialogue entre les diverses parties prenantes.
La Déclaration de Rabat
Ils ont appelé, dans le cadre de la Déclaration de Rabat adoptée au terme de leurs travaux, l'Union européenne et la communauté internationale à faire preuve, de manière concrète, de solidarité et à développer une politique globale qui réduit les tensions dans les pays d'origine des immigrants et aide les pays hôtes et de transition à promouvoir et maintenir des actions concrètes pour atténuer leurs conséquences sur les communautés d'accueil et les réfugiés.
Ils ont également recommandé de promouvoir systématiquement l'éducation pour favoriser le développement durable (EDD) à tous les niveaux, conformément à la Stratégie méditerranéenne pour l'EDD et à son Plan d'action ainsi que d'accroître les ressources matérielles et humaines investies dans ce domaine.
Les participants ont, par ailleurs, plaidé pour l'intégration de l'éducation environnementale dans les systèmes éducatifs.
Les parlementaires méditerranéens ont, à cette occasion, incité les différents Etats à introduire l’éducation au développement durable dans les programmes scolaires et dans le système éducatif, afin d’ancrer une meilleure culture environnementale chez les générations à venir.
Ils ont, également, appelé à la mise en place d’une bonne gouvernance en matière de développement durable, au passage à l’économie verte, à la lutte contre le réchauffement climatique et à l’élaboration d’une planification environnementale intégrée.
Cette déclaration approuvée à l'unanimité lors de la clôture de cette réunion et dont lecture a été donnée par le secrétaire général du COMPSUD, Michael Scoullos, se fixe comme ambition de concrétiser les objectifs du programme de développement durable à l'horizon 2030, en faisant face au déclin de la biodiversité et en mettant en place des plans d’action nationaux qui veillent au respect de l’environnement et à la promotion de la sécurité nationale et régionale.
Les flux migratoires étant très importants dans la région méditerranéenne, la "Déclaration de Rabat" appelle à faire preuve de solidarité à l’encontre des migrants et réfugiés et sollicite l’ONU, l’Union européenne et la Ligue des Etats arabes à veiller à la paix, la solidarité, la stabilité et au respect de la souveraineté de chaque pays.
Intervenant à cette occasion, le président de la séance de clôture et membre du Parlement égyptien, Mohamed Khalifa a indiqué que cette rencontre est une occasion de prendre conscience des enjeux et dangers que rencontre actuellement la région de la Méditerranée, mettant en exergue l’importance de privilégier l’utilisation des énergies renouvelables (solaires et éoliennes).
"Nous espérons que cette initiative sera bénéfique aux autres Parlements du monde et donnera l’exemple pour une meilleure protection de la planète et de ses richesses naturelles", a-t-il dit.