-
Casablanca rejoint le réseau mondial C40 des villes engagées dans des actions climatiques
-
Débat à Salé sur l'importance de la loi sur les peines alternatives dans le système pénal national
-
Clôture à Fès des travaux de la 6ème session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains
-
Une conférence à Marrakech explore le rôle des instances de gouvernance dans la protection des droits et libertés
-
Célébration à Tanger du centenaire de l’adoption de la législation régissant la profession d’avocat au Maroc
Payés à prix d’or et mis en place il y a quelques années dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire, les scanners thermiques ne semblent pas avoir été à la hauteur des espoirs placés en eux.
Le communiqué publié jeudi pour annoncer la découverte du premier cas de grippe A/H1N1 à Fès est catégorique : « Le détecteur thermique n’a pas décelé de fièvre chez la jeune fille à son arrivée à l’aéroport de Fès, mais son état a attiré l’attention du médecin de l’antenne médicale de l’aéroport qui, après un examen sans particularité, lui a conseillé de le contacter en cas de parution d’un signe quelconque, ajoute la même source». Une simple présomption et un lâcher dans la nature qui aurait pu se révéler catastrophique. Et pourtant, la ministre de la Santé publique n’a cessé d’affirmer que toutes les mesures ont été prises pour éviter ce genre de situations.
Devant les élus de la Nation, elle avait, en effet, indiqué avoir “pris toutes les mesures nécessaires pour éviter l’introduction éventuelle de cette maladie au Maroc”, précisant que les mesures préventives prises portaient particulièrement sur le renforcement des activités de contrôle sanitaire au niveau des points d’entrée (aéroports, ports et frontières terrestres) et de la surveillance épidémiologique, clinique et biologique, sur l’acquisition de quantités suffisantes de vaccins et de masques de prévention, ainsi que sur la mise à disposition des services de la Protection civile d’ambulances équipées et la formation de cadres médicaux et paramédicaux.
Pour renforcer les moyens techniques de prévention et de traitement, la ministre a indiqué que le gouvernement a consacré 852 millions de dirhams, dont 528 MDH destinés à l’acquisition de 4 millions de doses de Tamiflu, utilisé dans le traitement de la grippe et 20 millions de dirhams pour l’achat de masques de protection, a-t-elle précisé.
Tout cela va certes servir. Mais, peut-être a posteriori, comme cela a été le cas à l’aéroport de Casablanca où une jeune fille de 18 ans, étudiante au Canada, est arrivée mercredi en provenance de Montréal avant de continuer vers la capitale spirituelle sur un vol interne de Royal Air Maroc.
Le détecteur thermique n’a rien décelé chez elle, mais son état a attiré l’attention du médecin en poste à l’aéroport. Lequel, taraudé par le doute, lui a conseillé de le contacter en cas de forte fièvre.
Le lendemain, le père de la jeune fille l’a contacté pour lui signaler le malheur advenu.
L’examen clinique ordonné a révélé l’existence chez elle d’une fièvre à 38°8 et une rougeur de la gorge évoquant une rhinopharyngite. Vu le contexte épidémiologique, l’équipe médicale a procédé aux prélèvements nécessaires et les a acheminés vers l’Institut national d’hygiène.
Les résultats des analyses ont confirmé l’existence du virus AH1N1 chez la jeune fille. Elle a alors été mise en quarantaine pour une durée de 8 à 10 jours.
Les membres de sa famille entrés en contact avec elle, ont également été mis en quarantaine et suivent un traitement contre la grippe porcine.
Le suivi des passagers-contacts des vols Montréal-Casablanca et Casablanca-Fès, a été parallèlement enclenché pour permettre la prise en charge de tout cas éventuel qui présenterait des signes de grippe
Fin du premier acte. Il ne reste donc plus qu’à en tirer les conclusions qui s’imposent.