Les humoristes marocains et arabes en vedette à Agadir
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La première question sensible, immédiatement soulevée lors de la conférence, concerne le rapport du festival avec son homologue marrakchi. Le directeur différencie son événement de celui de juin dernier, tout d’abord par la projection en plein air de plusieurs films, mais aussi par la présence dans la ville de clowns en guise de mascottes, ainsi que des animations et des ateliers pour les jeunes et le tout gratuitement. Avant d’ajouter : «Il y a de la place pour un festival du rire dans de nombreuses villes du pays» L’initiateur de la manifestation concurrente, Jamel Debbouze, «très apprécié du public mais aussi privilégié par le sponsor du grand groupe de télévision M6 » ne se serait pas encore exprimé sur le nouveau projet.
Autre sujet délicat abordé, celui du public visé. Le regretté humoriste français Pierre Desproges prétendait justement que «l’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui» Sans le dire ouvertement, l’organisation semble privilégier un public à consonance touristique. La capitale du Souss compte beaucoup sur ce secteur, très important facteur de richesses mais actuellement en pleine crise dans tout le pays. Selon les propres mots du directeur : « La population d’Agadir triple l’été » avant d’ajouter : « En ces temps moroses la ville a soif de grands événements». Afin de tenter de conquérir ce public volatil, à l’image de l’Egypte pour cette édition, chaque année un pays étranger devrait être mis à l’honneur. Le prix des places, instauré au tarif unique, relativement élevé, de 200 DH est un autre élément allant dans le même sens. Néanmoins, une première journée devrait être entièrement gratuite et animée par la tête d’affiche Saïd Naciri. Le programme du festival comporte également, le vendredi 22 juillet, une soirée amazighe organisée en plein air sur la place Aït Souss. On peut saluer ces initiatives, d’autant plus que les organisateurs de ce type de manifestations ont souvent la fâcheuse habitude de vite oublier les catégories sociales les moins aisées qui forment pourtant la majorité.
Enfin, dernier thème crucial pour Mohamed El Maazouz, la projection et l’ancrage dans l’avenir de son Festival. Ainsi, avec son partenaire, le Centre cinématographique marocain, il souhaite comme perspective d’évolution la création dès l’an prochain, d’un Festival international de films humoristiques. Optimisme et ambition semblent donc être les maîtres mots de cette bonne initiative que constitue ce nouveau Festival du rire, domaine omniprésent dans le Royaume et prisé par les Marocains. Il ne reste plus qu’à espérer que l’événement sera à la hauteur de ces aspirations affichées...