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Les Babyloniens seraient les premiers à avoir eu l'idée de profiter de la nouvelle année pour tenter de devenir une meilleure personne, soit près de deux siècles millénaires avant notre ère. La nouvelle année commençait alors à la nouvelle lune, qui suit le solstice l'équinoxe de printemps. Si aujourd'hui les résolutions les plus populaires sont de maigrir, d'arrêter de fumer ou de faire du sport, les Babyloniens eux s'efforçaient de rendre le matériel agricole emprunté. Les origines de la coutume sont également religieuses: les juifs, par exemple, commencent leur nouvelle année, Roch Hachana, par 10 jours de pénitence où ils sont tenus de pardonner et de demander pardon pour les actes peu glorieux commis l'année précédente.
Les raisons de l'échec
Seulement 12% d'entre nous tiennent leurs bonnes résolutions, si l'on en croit l'étude menée par le professeur Wiseman de l'université de d'Hertfordshire auprès de 3 000 volontaires. Parmi tous ceux qui se sont juré le 31 décembre 2008 d'arrêter de fumer, plus de 70% ont échoué. Les esthètes soucieux de leur apparence qui voulaient maigrir et profiter de 2009 pour se sculpter un corps de rêve ont également raté leur coup à plus 70%.
Si les hommes comme les femmes échouent en grande majorité à tenir leur bonne résolution, il semblerait que les deux sexes n'échouent pas pour les mêmes raisons. Ces messieurs auraient tendance à avoir les yeux plus gros que le ventre: «Les hommes peuvent parfois pêcher par machisme, explique le chercheur, en se croyant capable de l'impossible. Je leur conseillerais d'avoir des buts plus raisonnables.» Les femmes en revanche auraient tendance à ne pas oser viser très haut. Elles préfèreraient garder leurs bonnes résolutions secrètes, pour ne pas avoir à se justifier devant leurs proches si elles ne parvenaient pas à les tenir. «Elles se privent du soutien de leur entourage» indique le professeur Wieseman.
«Manger plus de chocolat»
Les 12% de courageux qui parviennent à tenir les engagements qu'ils ont pris envers eux-mêmes ne sont pas pour autant surhumains. La psychologue Sophie Achard, spécialiste de la psychologie de la motivation l'explique: «Pour parvenir à tenir ses bonnes résolutions, le mieux est de n'en prendre qu'une». Dur, dur en effet d'arrêter de fumer tout en faisant un régime, et en allant à la piscine trois fois par semaine. Et d'y avoir réfléchi avant que ne sonne les douze coups de minuit. Beaucoup d'entre nous prennent tous les ans la même bonne résolution: rien de pire pour le moral que de se rappeler chaque année l'échec de l'année précédente. «Il ne faut pas hésiter à mettre en place un système de récompense et à se féliciter pour chaque micro progrès accompli», poursuit la psychologue. Plutôt que de se focaliser sur le chemin à parcourir, flattez-vous de ce que vous avez déjà accompli. Le professeur Wieseman conseille de ne pas se fixer d'objectifs chiffrés, comme «perdre 4 kilos» mais de se concentrer sur les résultats, comme «plus plaire aux femmes». L'ambassadrice des personnes âgées britanniques, Dame Joan Bakewell a elle choisi de ne se fixer que des objectifs qui lui procurent du plaisir. «En vieillissant, mes bonnes résolutions sont de plus en plus axées sur le plaisir. L'année dernière j'ai décidé de manger plus de chocolat noir. Pour moi, c'est une façon de me détacher de mon éducation puritaine.» La sagesse viendrait de la bouche des aînés. Parmi les sondés par le professeur Wiseman, il n'y a qu'un seul groupe qui a tenu sa bonne résolution à plus de 70% : ceux qui avaient décidé de «plus profiter de la vie».